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jeudi 30 avril 2020

📱 Cadre de reconnaissance du Covid-19 au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris




La CGT demande une reconnaissance du Covid19 en maladie professionnelle ou en accident de service pour tous les salariĂ©s touchĂ©s par le virus qui ont dĂ» sortir de chez eux pour aller travailler. 

Les récentes annonces du ministre Veran ne vont pas dans ce sens puisque seuls les soignants malades du Covid 19 pourraient faire reconnaßtre l'infection en maladie professionnelle.

La CGT a saisi la directrice gĂ©nĂ©rale, le 1er avril 2020 (lien) afin de connaĂźtre le cadre de reconnaissance du Covid-19 au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (maladie ordinaire, accident du travail ou maladie professionnelle ?)

La direction du CASVP nous déclare qu'elle se rangera à ce sujet derriÚre les instructions de la Ville de Paris qui ne s'est pas positionnée à ce jour et qui tardent à venir.

Le 3 avril 2020, l'académie de médecine donnait sont avis (encadré) :

Les professionnels de santĂ© et les personnels travaillant pour le fonctionnement indispensable du pays (alimentation, transports en commun, sĂ©curité ), qui ont Ă©tĂ© exposĂ©s et ont subi des consĂ©quences graves du fait de Covid-19, soient pris en charge au titre des maladies professionnelles dues Ă  des virus, en analogie avec diffĂ©rents tableaux de maladies professionnelles liĂ©es Ă  des agents infectieux (tableaux 80, 76, 56 ou 45). Dans l’attente de la parution de ce tableau de maladie professionnelle, l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine recommande que les cas de maladie liĂ©e Ă  une contamination professionnelle puissent ĂȘtre dĂ©clarĂ©s comme affection imputable au service pour les agents de l’État et des collectivitĂ©s, en accident du travail pour les autres.

A ce jour au CASVP, les agents infectĂ©s sont placĂ©s en ASA (autorisation spĂ©ciale d'absence) avec maintien intĂ©gral du salaire (jusqu'Ă  quand ?), mais les arrĂȘts sont enregistrĂ©s en maladie ordinaire ce qui risque d'entraĂźner un demi-traitement aprĂšs 3 mois d'arrĂȘt. Les formes les plus graves de la maladie provoquent des sĂ©quelles, Ă  tout le moins un besoin d'une trĂšs longue rĂ©cupĂ©ration : la dĂ©claration en accident de service permet de prĂ©server le plein traitement au-delĂ  de 3 mois et la possibilitĂ© de percevoir une allocation temporaire d'invaliditĂ© (ATI) en cas de consĂ©quences. 

Important : Depuis le 17 janvier 2017, le maintien du plein traitement est effectif dĂšs la dĂ©claration d’accident de service ou de maladie professionnelle quelle qu'en soit la cause, dans le temps et le lieu du service, dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice par le fonctionnaire de ses fonctions ou d'une activitĂ© qui en constitue le prolongement normal, en l'absence de faute personnelle ou de toute autre circonstance particuliĂšre dĂ©tachant l'accident du service. 
Pour plus d'infos sur l'accident de service suivre ce lien...

La CGT conseille Ă  tous les agents en arrĂȘt pour contamination par le Covid-19 ou une suspicion de contamination de faire une dĂ©claration d'accident de service.

Mode d'emploi 
de déclaration d'accident de service

  • Notez immĂ©diatement avec le maximum de prĂ©cision les circonstances de la contamination et les preuves (planning de travail, mails, Ă©crits, dĂ©faut de matĂ©riel...)
  • Recueillez des tĂ©moignages Ă©crits. N’oubliez pas que, s’il existe une prĂ©somption d’imputabilitĂ© des accidents de service, l’administration peut toujours la mettre en cause en recherchant l’existence d’une faute ou de circonstances qui le rendrait dĂ©tachable du service.
  • Pensez Ă  noter les coordonnĂ©es des tĂ©moins (collĂšgues qui vous ont vu en bonne santĂ©, puis ensuite malade).
  • Ne minimisez pas la gravitĂ© de la contamination ou de la suspicion. En apparence bĂ©nigne, elle  peut avoir des consĂ©quences graves plus tard. N’oubliez pas que vous ne pourrez pas faire la dĂ©claration facilement ultĂ©rieurement.
  • Mieux vaut dĂ©clarer une contamination qui se rĂ©vĂ©lera sans suite que le contraire.
  • Faites Ă©tablir des certificats mĂ©dicaux.
Adresser la demande Ă  votre direction d'Ă©tablissement et le double par mail Ă  :


Je suis contaminé
ModÚle type de déclaration simplifiée d'accident de service (à adapter)

Le _____ / _____/ 2020

Nom
Prénom
Établissement

DÉCLARATION D’ACCIDENT DE SERVICE - COVID 19

Monsieur le directeur, madame la directrice,

Le ____ / ____ /2020, j'ai eu une forte fiĂšvre, de la toux, une gĂȘne respiratoire...

Ces derniers jours, ces derniÚres semaines, j'ai cÎtoyé des collÚgues, des résidents, des usagers qui présentaient des symptÎmes en ce sens.

J'ai Ă©tĂ© infectĂ© sur mon lieu de travail par le Covid 19. Vous trouverez ci-joint mon arrĂȘt de travail. Je vous demande d'enregistrer mon arrĂȘt comme accident de service.

Recevez, mes salutations.

Signature

Je suis testé positif
ModÚle type de déclaration simplifiée d'accident de service (à adapter)

Le _____ / _____/ 2020

Nom
Prénom
Établissement

DÉCLARATION D’ACCIDENT DE SERVICE - COVID 19

Monsieur le directeur, madame la directrice,

Le ___________, j’ai Ă©tĂ© testĂ© pour le Covid 19 et dĂ©clarĂ© positif le_____________.

Les jours et les derniÚres semaines précédents, j'ai cÎtoyé des collÚgues, des résidents, des usagers qui présentaient des symptÎmes en ce sens.

J'ai Ă©tĂ© infectĂ©e sur mon lieu de travail. Vous trouverez ci-joint mon arrĂȘt de travail. Je vous demande d'enregistrer mon arrĂȘt comme accident de service.

Recevez, mes salutations.

Signature


Ne pas hĂ©siter Ă  le prĂ©ciser si les mesures de protection n'Ă©taient pas en place ainsi que le manque de moyens et de prĂ©vention (pas de masques, pas de gel, pas de surblouses, pas de protections, pas de nettoyage strict et rĂ©pĂ©tĂ© des locaux...) 

Vous avez des difficultés à faire votre déclaration, vous avez des interrogations, vous voulez témoigner de vos conditions de travail, vous constatez des dysfonctionnements, contactez la CGT en utilisant l'alerte CGT (lien).

Les informations transmises à la CGT resteront confidentielles, aucune communication de vos coordonnées ne sera effectuée. Nous donnerons suite le plus rapidement possible dans la mesure de nos possibilités.

Ne pas hĂ©siter non plus Ă  renseigner le registre hygiĂšne et sĂ©curitĂ© qui doit ĂȘtre disponible Ă  l'accueil de l'Ă©tablissement.

★ Ehpad Harmonie du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - La CGT saisit la direction

La CGT demande le respect et l'amélioration des conditions de travail des agents.

1) Respecter les mesures gestes barriĂšres : dans les chambres des personnes contaminĂ©es covid-19, le matĂ©riel Ă  usage unique doit ĂȘtre systĂ©matiquement jetĂ© (surblouses, masques, gants...) dans la filiĂšre DASRI. Demander Ă  plusieurs agents d’utiliser la mĂȘme surblouse qui reste dans une chambre contaminĂ©e est inadmissible. La dĂ©cision de la conserver augmente l’angoisse des agents et le risque d’une plus grande contamination chez eux et les personnes ĂągĂ©es.

2) Planning : La CGT demande le respect de la communication des plannings au 15 du mois pour le mois suivant (affichage) et le respect de ces plannings (sans changement intempestif) ;

3) Equipe de nuit : Le renforcement de l’équipe de nuit (actuellement 3 personnes) pour permettre aux agents de prendre leurs congĂ©s.

mercredi 29 avril 2020

★ TĂ©lĂ©travail au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, le rendre possible mais pas obligatoire ! ★


La CGT CASVP a mis en ligne un questionnaire sur le tĂ©lĂ©travail, le lien d'accĂšs Ă  Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  tous les agents sur la messagerie du CASVP, le 29 avril 2020 Ă  13h04. Si votre messagerie dysfonctionne et si vous ĂȘtes un agent du Centre d'Action Sociale, utilisez l'alerte CGT nous vous adresserons le lien d'accĂšs sur votre boĂźte personnelle.

Depuis le 17 mars 2020, le tĂ©lĂ©travail est finalement instaurĂ©, en mode dĂ©gradĂ©, pour de nombreux agents. DĂšs la fin du confinement, la CGT demandera Ă  la direction du CASVP d’ouvrir des nĂ©gociations pour une expĂ©rimentation du tĂ©lĂ©travail sur la base du volontariat. Afin d'ĂȘtre raccord avec les demandes des salariĂ©s, la CGT vous invite Ă  vous exprimer sur la pertinence ou non de cette demande. 

Pour de nombreux salariés, le télétravail est synonyme de moins de temps de transport, moins de fatigue et de stress.

Nous devons nĂ©anmoins ĂȘtre trĂšs vigilant car depuis le dĂ©veloppement du numĂ©rique dans les services, nous assistons Ă  une dĂ©valuation de notre travail au travers d’outils qui nous contrĂŽlent chaque jour un peu plus. L’informatique est ouvertement utilisĂ©e pour rĂ©duire drastiquement le nombre d’emplois, avec des consĂ©quences dramatiques sur la qualitĂ© des services publics rendus aux usagers.

Les messageries électroniques, les intranets, les Facebook et compagnie ont déjà fait exploser la frontiÚre entre la vie privée et la vie professionnelle


Ces dĂ©rives font grandir notre exigence d'un droit Ă  la dĂ©connexion, qui, pour ĂȘtre efficace, doit bien sĂ»r s’appuyer sur une organisation du travail diffĂ©rente, construite avec l’ensemble des salariĂ©s concernĂ©s.

Le tĂ©lĂ©travail ne doit Ă©videmment pas remettre en cause le temps pour l’accueil et l’accompagnement social digne des personnes. Il doit juste permettre de donner un peu de tranquillitĂ© pour rĂ©diger des rapports ou passer des appels qui nĂ©cessitent une certaine concentration ou une confidentialitĂ© parfois impossible sur site.

Ce questionnaire est totalement anonyme et aucune donnĂ©e Ă  caractĂšre personnel n’est collectĂ©e dans le cadre de cette enquĂȘte. Aucune question n’est obligatoire. La rĂ©ponse au questionnaire ne l’est pas plus. Une synthĂšse des rĂ©ponses sera communiquĂ©e par la CGT sur la messagerie du CASVP.

★ RĂ©tablissement de l’indemnitĂ© compensatrice de la CSG

Cette indemnité (code paie 561) a été suspendue par le CASVP depuis le 1er janvier 2020 pour réévaluation éventuelle, suite à la modification des rÚgles de calcul pour les deux derniÚres années (décret n° 2019-1595 du 31 décembre 2019).
Selon la DRH, cette opĂ©ration nĂ©cessite la mise en place d’importants paramĂ©trages informatiques qui n’ont pu ĂȘtre assurĂ©s pour l’instant.

Cette indemnitĂ© qui devait ĂȘtre rĂ©tablie sur la paie d’avril n’a pas pu l’ĂȘtre.

La DRH s’est engagĂ©e Ă  la rĂ©tablir sur la paie de mai 2020 (avec rappel du 1/01/2020), mais la rĂ©Ă©valuation Ă©ventuelle ne pourra se faire que sur la paie de juillet 2020.

mardi 28 avril 2020

📱 Conseil de Paris du 28 avril 2020 - RĂ©actions de la CGT Ă  la prĂ©sentation par la maire de Paris du plan de retour d’activitĂ©


La protection des agents

« Pour moi, la protection des agents ne se discute pas. Et je le dis clairement aujourd’hui : il y aura des masques et il y aura des tests ».
Anne Hidalgo le 28 avril 2020 

Oui, mais pour qui, quand, comment, combien de masques, lesquels et pourquoi si tard ?

La position de la CGT n’a pas variĂ© depuis le dĂ©but de la crise, l'urgence sanitaire doit toujours primer sur toutes les autres, le principe de prĂ©caution doit ĂȘtre appliquĂ© partout, il y va de la vie de certains d’entre nous, des membres de notre famille, de nos voisins, de tous les citoyens..

La CGT du Centre d’Action Sociale a sans cesse demandĂ© que tous les personnels amenĂ©s Ă  reprendre soient testĂ©s et en prioritĂ© les services d’aide Ă  domicile mais aussi les personnels et les rĂ©sidents des centres d’hĂ©bergement, des rĂ©sidences autonomie, appartements...

Lors du CHSCT du 24 avril 2020, Mme la directrice générale adjointe du CASVP nous annonçait plutÎt s'aligner sur la doctrine du gouvernement, c'est à dire le refus d'un dépistage systématique et massif. Il semble que la position de la mairie de Paris a évolué depuis.

« Les campagnes de dĂ©pistage, qui sont la seule façon de connaĂźtre l’étendue de l’épidĂ©mie, et donc d’en maĂźtriser les consĂ©quences, vont ĂȘtre Ă©tendues aux agents municipaux, et en premier lieu ceux qui sont en contact avec le public ».
Anne Hidalgo le 28 avril 2020 

Encore faut-il que les dĂ©clarations de la maire soient suivies d’effets rapides, de moyens, d’un plan prĂ©cis et planifiĂ©. Nous l’attendons.

La prévention

« Au tout dĂ©but de la crise, l’ensemble des personnels requis pour assurer les fonctions essentielles ont pu ĂȘtre Ă©quipĂ©s des protections nĂ©cessaires ».
Anne Hidalgo le 28 avril 2020 

Nous sommes en complet désaccord.
Les membres du CHSCT du Centre d'Action Sociale ont pointĂ© bien avant le 5 mars 2020 (1er CHSCT au CASVP dĂ©diĂ© au Covid-19), la tardivetĂ© de la rĂ©union de l’instance, le manque d’anticipation et le manque de rĂ©activitĂ© de la direction pour faire face Ă  la pĂ©nurie de masques, de matĂ©riel et de produits hydroalcooliques pour les agents en contact avec le public.

Au Centre d’Action Sociale, jamais les membres du CHSCT n’ont pu avoir connaissance des stocks de matĂ©riel de protection disponibles, Ă©tablissement par Ă©tablissement.

Les transports

« Pour sécuriser les déplacements des Parisiens, nous demandons que le port du masque soit obligatoire dans les transports et que du gel hydro-alcoolique soit disponible dans les stations de métro ».
Anne Hidalgo le 28 avril 2020 

Le cauchemar des agents qui vont devoir se rendre sur site le 11 mai, c’est l’inĂ©vitable saturation des transports avec l’impossibilitĂ© de respecter les mesures barriĂšres. Quant aux fameux masques « grand public » en tissu rĂ©-utilisables leur efficacitĂ© reste Ă  dĂ©montrer et plus particuliĂšrement lors de contacts rapprochĂ©s.

Il est donc vital afin que l’épidĂ©mie soit contenue ou qu’au moins elle ne s’emballe pas que le CASVP prenne toutes les dispositions pour restreindre le personnel sur site au minimum, rĂ©duire les horaires, Ă©taler les dĂ©parts et les arrivĂ©es. Pour les agents des Ehpad et les autres services ouvert 24/24, il va aussi falloir amĂ©nager les horaires.

Les conditions du tĂ©lĂ©travail doivent ĂȘtre revues et amĂ©liorĂ©es car actuellement le matĂ©riel et l’ergonomie sont totalement inadaptĂ©s et dĂ©gradent nettement les conditions de travail. Idem pour les infrastructures tĂ©lĂ©phoniques qui ne tiennent plus la route.

L’accùs à la restauration pour les agents, personne n’en parle ?

Accéder à la déclaration de la maire de Paris...

lundi 27 avril 2020

★ Les bons d'essence "Total" vont arriver dans quelques jours pour les agents des Ehpad du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris ★

Le 25 mars, une demande de la CGT auprĂšs de l'adjointe Ă  la maire de Paris pour une valorisation de l’engagement des agents du CASVP  s'est concrĂ©tisĂ©e par une indemnitĂ© de 35€/jour pour les agents prĂ©sents sur site.

En parallÚle, la CGT avait sollicité une intervention de la direction auprÚs de Total pour une mise à disposition de bons d'essence pour les agents des Ehpad.

AprÚs un accord de principe de Total, les bons tardant à venir, la CGT a relancé.

L’entreprise TOTAL vient d'annoncer ce matin (27/04) que les bons Ă©taient en cours d'acheminement pour les agents des Ehpad du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris. Ils seront dĂ©livrĂ©s aux agents dĂšs rĂ©ception.


dimanche 26 avril 2020

★ Un avis du conseil scientifique sur la sortie progressive du confinement du 20 avril 2020 a Ă©tĂ© publiĂ© le 24 avril 2020 SynthĂšse de la CGT CASVP


Une alerte

Le non-respect des rĂšgles de distance physique d’un mĂštre de part et d’autre, que les usagers portent ou non un masque de protection, constitue un vecteur important de la transmission du virus, tant en termes de vitesse que de volume, ce qui pourrait conduire Ă  la reprise incontrĂŽlable de l’épidĂ©mie et Ă  un nouveau confinement.



Des préconisations

- DĂ©veloppement massif des tests
- Généralisation du port du masque dans les lieux publics


Préambule

Les donnĂ©es disponibles Ă  ce jour indiquent que le confinement pratiquĂ© depuis le 17 mars a permis de rĂ©duire la transmission du virus de 84%, avec un nombre de reproduction estimĂ© Ă  0.5 pendant le confinement, alors qu’il Ă©tait de 3.3 avant l’initiation du confinement.

Ceci s’est traduit par une diminution importante du nombre d’admissions en rĂ©animation qui est passĂ© d’approximativement 700 cas par jour fin mars Ă  220 cas par jour le 14 avril. Si cette tendance se poursuit, on s’attend Ă  observer 10-50 admissions par jour en rĂ©animation le 11 mai.

Prérequis à la sortie de confinement

Le Conseil scientifique propose une stratĂ©gie de sortie de confinement reposant sur, une identification des cas probables la plus large permettant un diagnostic prĂ©coce et la mise en Ɠuvre de mesures d’isolement ;

Une identification des contacts des cas diagnostiqués permettant de réaliser un dépistage systématique de la présence du virus, et un isolement en cas de positivité, y compris pour les personnes asymptomatiques ;

Le Conseil scientifique note que le redĂ©marrage de l’épidĂ©mie imposera un renforcement des mesures de contrĂŽle de l’épidĂ©mie voire un nouveau confinement territorial ou national. Dans ce sens, une attention particuliĂšre doit ĂȘtre apportĂ©e aux rĂ©gions Ă  forte densitĂ© de population et/ou au niveau de circulation virale Ă©levĂ©e.

Le haut niveau de couverture, de rĂ©activitĂ© et d’adhĂ©sion des personnes concernĂ©es implique de mobiliser une organisation transparente avec une communication proactive, des ressources technologiques, logistiques, et humaines particuliĂšrement importantes Ă  toutes les Ă©tapes du processus.

En ce qui concerne le CASVP 

Le principe est le respect des distances minimales (1 mĂštre au moins de chaque cĂŽtĂ©) permettant d’éviter une contamination respiratoire et manuportĂ©e par gouttelettes.

Ce principe doit ĂȘtre respectĂ© dans tous les lieux publics, les commerces et les transports en commun.

Les gels hydro-alcooliques et les masques Ă  l’usage des personnels soignants, des personnes en situation d’exposition au virus, et plus largement de l’ensemble de la population devront ĂȘtre disponibles sans risque de rupture d’approvisionnement.

Il est notamment nĂ©cessaire de mettre Ă  disposition des protections matĂ©rielles en nombre suffisant et accessibles Ă  l’ensemble de la population.

â–ș Les lieux recevant du public doivent proposer des Ă©quipements de protection pour les clients ou les administrĂ©s : masques de protection et solution hydro-alcoolique. Un manquement Ă  ces rĂšgles doit pouvoir aboutir Ă  une fermeture administrative de ces lieux.

â–ș Le port d’un masque individuel dans les lieux recevant du public doit ĂȘtre systĂ©matique durant la pĂ©riode post-confinement.

â–ș Le Conseil scientifique souhaite insister sur le sentiment de sĂ©curitĂ© donnĂ© Ă  tort par le port d’un masque. Il n’est efficace que couplĂ© avec un strict respect des mesures barriĂšres et de distanciation sociale et au respect des consignes d’utilisation.

Transports en commun

Le Conseil scientifique appelle l’attention des autoritĂ©s sur la question particuliĂšre des transports en commun et des transports collectifs.

â–ș Le non-respect des rĂšgles de distance physique d’un mĂštre de part et d’autre, que les usagers portent ou non un masque de protection, constitue un vecteur important de la transmission du virus, tant en termes de vitesse que de volume, ce qui pourrait conduire Ă  la reprise incontrĂŽlable de l’épidĂ©mie.

Personnes Ă  risques

Les personnes de plus de 65 ans et/ou prĂ©sentant des pathologies chroniques Certains de nos concitoyens prĂ©sentent des risques supĂ©rieurs de formes graves et de dĂ©cĂšs du fait de leur Ăąge ou de leur Ă©tat de santĂ© (pathologies chroniques Ă  risque telles que notamment l’hypertension artĂ©rielle, un diabĂšte, une maladie coronarienne ou un cancer en cours de traitement etc). 82% des dĂ©cĂšs ont Ă©tĂ© observĂ©s Ă  l’hĂŽpital chez des patients de plus de 70 ans.

La population des personnes Ă  risque de formes graves nĂ©cessitant une hospitalisation ou une prise en charge en rĂ©animation concerne les personnes de plus de 65 ans dont 800 000 vivent en EHPAD, des personnes porteuses d’affections de longue durĂ©e et de 160 000 personnes handicapĂ©es vivant dans des structures d’hĂ©bergement collectif. Au total cette population est estimĂ©e Ă  prĂšs de 18 millions de personnes.

Structures d’hĂ©bergement collectif et Ehpad

La situation des personnes rĂ©sidant dans des structures d’hĂ©bergement collectif doit par ailleurs ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec attention en raison de risques non seulement individuels mais aussi liĂ©s Ă  l’organisation des Ă©tablissements.

Dans les structures d’hĂ©bergement collectif, la stratĂ©gie de diagnostic des cas et des contacts doit ĂȘtre appliquĂ©e strictement. DĂšs le diagnostic d’une personne contaminĂ©e, elle doit ĂȘtre isolĂ©e dans une structure ad hoc jusqu’à la guĂ©rison.

Dans ce cas, toutes les personnes de la structure doivent ĂȘtre diagnostiquĂ©es par un test RT-PCR, y compris les soignants et le personnel administratif.

Pour les personnes ùgées résidant dans des établissements hébergeant des personnes ùgées dépendante (EHPAD), le risque de transmission est nettement plus élevé, tant pour les résidents que pour le personnel soignant.

En considĂ©ration de ce facteur et du risque de formes graves, la poursuite d’un confinement cependant amĂ©nagĂ© est nĂ©cessaire, en trouvant de façon urgente des moyens de liaison sociales entre les rĂ©sidents et leur famille (visite visuelle, tests diagnostiques RT-PCR COVID avant une visite physique
).

Le respect strict des mesures barriĂšres doit ĂȘtre maintenu afin de rĂ©duire au maximum le risque d’intrusion du virus dans les Ă©tablissements encore sains.

Un volant minimal de visites est de nature Ă  rĂ©duire la souffrance des rĂ©sidents, et d'Ă©viter des phĂ©nomĂšnes de "glissements" trĂšs dĂ©lĂ©tĂšres voire mortels, au moins dans les rĂ©gions oĂč cela est possible.

RĂ©ouverture des Ă©coles au 11 mai

Le Conseil scientifique est favorable Ă  ce que le principe de volontariat et de non obligation de la part des familles soit retenu, avec la possibilitĂ© d’une poursuite de l’enseignement Ă  distance.

Le gouvernement présentera son plan mardi 28 avril 2020 à 15 heures.

AccĂšs aux avis du conseil scientifique...
AccĂšs Ă  l'avis du 20/04/2020, du conseil, sortie progressive du confinement...
Note du 24/04/2020 du conseil scientifique, enfants, Ă©coles...

samedi 25 avril 2020

★ PrĂ©avis de grĂšve fonction publique du 1er au 31 mai 2020

Madame et Messieurs les Ministres,

Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie et du confinement, des centaines de milliers d’agents sont en premiĂšre ligne pour rendre le service public. Depuis le dĂ©but, la fĂ©dĂ©ration CGT des Services publics vous enjoint Ă  leur permettre d’exercer leurs missions tout en leur assurant la sĂ©curitĂ© et la santĂ© tout comme le prĂ©voit l’article 23 de la loi 83-634.

Au lieu de vous attacher Ă  vous assurer de cette mise en sĂ©curitĂ© de ces centaines de milliers de salariĂ©s, vous avez pris le risque de favoriser la propagation du virus en menaçant de sanction les agents qui feraient lĂ©gitimement usage de leur droit de retrait. Vous avez Ă©galement pris trĂšs rapidement des dispositions pour permettre aux collectivitĂ©s de retirer des jours de congĂ©s annuels aux agents, qu’ils soient en poste physique, en tĂ©lĂ©travail ou en autorisation spĂ©ciale d’absence.

Alors qu’il aurait Ă©tĂ© normal, dans une pĂ©riode de crise que le gouvernement assume ces responsabilitĂ©s, notamment envers les agents publics, il n’a eu de cesse de casser leurs droits.

Le prĂ©avis du mois d’avril que vous avez jugĂ© inopportun a permis au contraire Ă  de nombreux agents publics de faire valoir leurs droits malgrĂ© vos tentatives d’intimidation. Alors que nombre de nos collĂšgues risquent chaque jour leur vie et celles de leurs proches parce que votre gouvernement est incapable de leur fournir les moyens de protection nĂ©cessaires et entrave leur droit de retrait, nous estimons parfaitement indĂ©cent et inacceptable que vous vous soyez permis de leur dĂ©nier le droit de se dĂ©fendre par le dernier moyen Ă  leur disposition, Ă  savoir leur droit constitutionnel de grĂšve.

Au regard des graves carences en matiĂšre de mesures sĂ©curisantes pour les agents et salariĂ©s de notre champ fĂ©dĂ©ral, salariĂ©s qui devraient reprendre une activitĂ© en prĂ©sentiel, de l’absence de rĂ©ponse aux lĂ©gitimes revendications de ces mĂȘmes salariĂ©s et agents publics, au regard des reculs sociaux imposĂ©s pendant la pĂ©riode de confinement, la fĂ©dĂ©ration CGT des Services publics prend une fois de plus ses responsabilitĂ©s en dĂ©posant Ă  nouveau un prĂ©avis de grĂšve.

La date du 11 mai apparait dans le paysage comme la date du dĂ©but du dĂ©confinement choisi pour contraindre les salariĂ©s Ă  retourner sur leur poste de travail alors que les masques manquent toujours, que les mesures barriĂšres seraient difficilement applicables et qu’aucune mesure de dĂ©pistage cohĂ©rente n’ait Ă©tĂ© prise pour avoir une politique prĂ©ventive vis-Ă -vis de la propagation du virus. 

Comme l’indique le communiquĂ© de presse de la CGT en date du 20 avril et intitulĂ© « Pas de protection, pas de reprise dans les Ă©tablissements scolaires » : À l’école comme ailleurs, pas de protection, pas de travail ! La CGT demande que la rĂ©ouverture des crĂšches, des Ă©coles et des Ă©tablissements, soit reportĂ©e au moment oĂč le consensus scientifique et la gĂ©nĂ©ralisation des mesures de protection et de test le permettront. C’est pourquoi nous exigeons des rĂ©ponses, avant d’envisager une reprise Ă  partir du 11 mai pour que celle-ci se dĂ©roule dans des conditions de sĂ©curitĂ© sanitaire indiscutables. Cela passe par la disponibilitĂ© des gels hydroalcooliques et des masques Ă  l’usage des personnels et Ă©tendus Ă  l’ensemble des salariĂ©.e.s et de la population, la systĂ©matisation des tests, ainsi que des mesures de surveillance Ă©pidĂ©miologique opĂ©rationnelles.

Les agents de la Fonction publique et les salariĂ©s relevant de la partie privĂ©e de notre champ fĂ©dĂ©ral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privĂ© du logement social), sur l’ensemble du territoire, ne mettent pas en suspens leurs revendications et ne se satisfont pas de la suspension des rĂ©formes en cours, d’autant que votre projet d’agenda social confirme que vous comptez bien les mettre en oeuvre dĂšs que possible.

La Fédération CGT des Services publics reste déterminée dans la période actuelle et avec les agents et salariés du champ fédéral, elle porte les revendications suivantes :

L’arrĂȘt de tous les services non essentiels Ă  la continuitĂ© de la nation et la mise en autorisation spĂ©ciale d’absence des agents avec maintien intĂ©gral de traitement et des primes ;
La mise à disposition immédiate de moyens de protection des agents en premiÚre ligne dans les collectivités, assurant les services essentiels et indispensables envers la population ;
Un dĂ©pistage systĂ©matique et massif des personnels avant toute reprise d’activitĂ© ;
Refus de toutes suppressions ou imposition de congĂ©s et RTT et donc l’abrogation de l’ordonnance 2020-430 du 15 avril 2020 ;
Le respect plein et entier de la dĂ©mocratie sociale, du syndicalisme, de son rĂŽle de reprĂ©sentation des agents et de ses moyens de fonctionnement et d’intervention (ComitĂ© Technique, CHSCT, ComitĂ© mĂ©dical 
).

Bien entendu, aprĂšs avoir analysĂ© la situation et fait le constat qu’elle rĂ©sulte des politiques menĂ©es depuis trop longtemps les revendications suivantes restent d’actualitĂ© :

La sauvegarde et le développement de notre systÚme de protection sociale et de retraite, et le retrait du projet de systÚme par points voulu par le gouvernement ;
L’abrogation de la loi dite de « transformation de la Fonction publique » ;
Le maintien et le développement des libertés syndicales et démocratiques, dont le droit constitutionnel de grÚve ;
Le dĂ©gel immĂ©diat du point d’indice de la Fonction publique et l’augmentation des salaires du public et du privĂ© sur la base du SMIC Ă  1 800 €, des pensions et des minimas sociaux ;
L’arrĂȘt des suppressions de postes et fermetures des services publics, la rĂ©ouverture de services publics et sociaux de proximitĂ© pour rĂ©pondre aux besoins des populations dans une organisation Ă©quilibrĂ©e et Ă©cologiquement responsable des territoires, le rĂ©engagement financier de l’État dans le financement des services publics ;
Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture des postes nĂ©cessaires ;
L’arrĂȘt de tout processus d’augmentation du temps de travail et sa rĂ©duction Ă  32h par semaine ;
Le rĂ©tablissement de l’ImpĂŽt Sur la Fortune et une contribution accrue du capital au financement des services publics.

Dans la pĂ©riode actuelle, afin de permettre aux personnels du champ fĂ©dĂ©ral, le cas Ă©chĂ©ant, aprĂšs extinction de toutes les autres voies possibles, de se mettre en grĂšve, pour dĂ©fendre leur santĂ© et leurs intĂ©rĂȘts et ceux des usagers, porter leurs revendications et de prendre des dĂ©cisions d’action, la FĂ©dĂ©ration CGT des Services publics dĂ©pose des prĂ©avis de grĂšve de 0 h Ă  24 h pour les journĂ©es suivantes : 1er mai 2020, 2 mai 2020, 3 mai 2020, 4 mai 2020, 5 mai 2020, 6 mai 2020, 7 mai 2020, 8 mai 2020, 9 mai 2020, 10 mai 2020, 11 mai 2020, 12 mai 2020, 13 mai 2020, 14 mai 2020, 15 mai 2020, 16 mai 2020, 17 mai 2020, 18 mai 2020, 19 mai 2020, 20 mai 2020, 21 mai 2020, 22 mai 2020, 23 mai 2020, 24 mai 2020, 25 mai 2020, 26 mai 2020, 27 mai 2020, 28 mai 2020, 29 mai 2020, 30 mai 2020 et 31 mai 2020 pour l’ensemble des agents de la Fonction publique territoriale et pour les salariĂ©s relevant de la partie privĂ©e de notre champ fĂ©dĂ©ral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privĂ© du logement social).

Notre organisation reste disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.

Nous vous adressons, Madame et Messieurs les Ministres, nos sincĂšres salutations.

Pour la Fédération CGT des Services publics
Natacha POMMET,
Secrétaire générale

📱 DĂ©claration de la CGT au CHSCT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris du 24 avril 2020



Position nationale de la CGT

Alors que le bilan de l'Ă©pidĂ©mie du Covid-19 atteint en France, Ă  la date du 23 avril, 21 856 morts dont 8 309 en Ehpad, Emmanuel Macron a annoncĂ© un dĂ©but de dĂ©confinement Ă  partir du 11 mai, accompagnĂ© d’une rĂ©ouverture des Ă©coles, collĂšges, lycĂ©es ainsi que des crĂšches et, ce, contrairement Ă  l'avis des professionnels de santĂ©.

La rĂ©alitĂ© de l'intervention prĂ©sidentielle, c'est aussi, le refus d'un dĂ©pistage systĂ©matique et massif, et l'aveu, avec un seul masque « grand public » disponible le 11 mai, qu’il n'y aura toujours pas suffisamment de protection pour toutes et tous.

Les annonces ont de quoi surprendre et décevoir les corps médicaux et scientifiques qui ont compétence pour parler des modalités de déconfinement; rien de prévu sur :
  • Le retour Ă  un fonctionnement rĂ©gulier des services hospitaliers,
  • La disponibilitĂ© des gels hydroalcooliques et des masques Ă  l’usage des personnels soignants et Ă©tendus Ă  l’ensemble des salariĂ©s et de la population,
  • La gĂ©nĂ©ralisation des tests,
  • Un systĂšme de surveillance Ă©pidĂ©miologique opĂ©rationnel.
"Il faut ĂȘtre clair. Dans cette situation, il faut mieux ĂȘtre sĂ©rieux. Qu'est ce qui prime ? La santĂ© ou la reprise Ă©conomique ? Nous pensons que c'est la santĂ© et on se fie Ă  ce que disent les scientifiques et les mĂ©decins", dĂ©clare Philippe Martinez.

Sur les retraites et l'Assurance chĂŽmage, "on n'a pas changĂ© d'avis. Soit on tire des enseignements et il faut arrĂȘter de tout casser et il faut renforcer tout ça, soit on dit qu'on prend exemple sur le modĂšle anglo-saxon et on risque d'autres grosses catastrophes", a assurĂ© Philippe Martinez.

Position de la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris 

Au cƓur de cette pandĂ©mie, la CGT est prĂ©sente aux cĂŽtĂ©s des agents et de ceux qui sont dĂ©jĂ  directement ou indirectement touchĂ©s. Nous leur adressons tous nos vƓux de rĂ©tablissement. Nous les soutenons tous, concrĂštement par nos interventions. Ils ne doivent pas hĂ©siter Ă  nous saisir en cas de difficultĂ© Ă  faire valoir leurs droits.

Sur le caractĂšre indispensable du CHSCT

La loi de transformation de la fonction publique a prévu de torpiller les CHSCT.

La crise sanitaire majeure que nous vivons vient de donner la preuve que cette instance est indispensable et qu’elle doit ĂȘtre pĂ©rennisĂ©e dans son cadre actuel parce qu’elle permet une dĂ©nonciation de certaines pratiques de l’administration qui vont Ă  l’encontre de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des agents, mais aussi des usagers.

Les membres du CHSCT du Centre d'Action Sociale ont pointĂ© bien avant le 5 mars 2020 (1er CHSCT dĂ©diĂ© au Covid-19), la tardivetĂ© de la rĂ©union de l’instance, le manque d’anticipation et le manque de rĂ©activitĂ© de la direction pour faire face Ă  la pĂ©nurie de masques, de matĂ©riel et de produits hydroalcooliques pour les agents en contact avec le public.

Les prises de position dans cette instance ont fait avancer l’amĂ©lioration des conditions de travail et de sĂ©curitĂ©. La construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail a permis d’éviter des atteintes Ă  la santĂ© des agents. C’est dit.

Le CHSCT du 24 avril 2020

Le plan de reprise d’activitĂ© au 11 mai 2020

Ce projet que vous prĂ©voyez de soumettre pour avis le 6 mai au CHSCT relĂšve des compĂ©tences du comitĂ© technique. Nous demandons que le CT se rĂ©unisse a cet effet en prĂ©sence d’un Ă©lu de la Ville de Paris.

Il faudra que ce plan de reprise soit précis avec toutes les garanties de sécurité sanitaire pour les agents.

Nous demandons que tous les personnels amenĂ©s Ă  reprendre soient testĂ©s et en prioritĂ© les services d’aide Ă  domicile.

Cette reprise Ă  partir du 11 mai inquiĂšte les parents d’élĂšves puisque le gouvernement vient d’annoncer qu’elle se ferait sur la base du volontariat.

Comment se positionnera la direction du CASVP pour les collĂšgues qui dĂ©cideraient de ne pas mettre leurs enfants Ă  l’école ou en crĂšche ? L’agent sera t-il maintenu en ASA ?

La position de la CGT n’a pas variĂ© depuis le dĂ©but de la crise, l'urgence sanitaire doit primer sur toutes les autres, le principe de prĂ©caution appliquĂ© partout, il y va de la vie de certains d’entre nous, des membres de notre famille, de nos voisins, des usagers...

Merci de répondre dÚs maintenant aux inquiétudes des agents :
  1. Les garanties sanitaires seront-elles au RV Ă  partir du 11 mai ?
  2. Les agents amenés à reprendre seront-ils testés ?
  3. Quelle position administrative pour les agents qui ne remettent pas leurs enfants Ă  l’école ?
  4. Les agents attendent une communication claire et nette de la direction sur les congĂ©s d’étĂ© et sur la possibilitĂ© de report des congĂ©s posĂ©s (acceptĂ©s Ă  la DASES, refusĂ©s au CASVP !) De telles mesures ne doivent pas ĂȘtre laissĂ©es aux Ă©chelons d’encadrement intermĂ©diaires dont certains s’illustrent dans cette crise par une sĂ©rie de dĂ©cisions Ă  l’encontre des droits des personnels et de tout bon sens.
  5. La CGT demande la poursuite au-delĂ  du 11 mai, du paiement des 35€ par jour effectivement travaillĂ© sur site.
  6. A ce jour nous n’avons pas de rĂ©ponse pour l’attribution de ces 35€ aux Ă©lĂšves infirmiers et autres Ă©tudiants prĂ©sents dans les Ehpad.
Les rĂ©ponses de la directrice gĂ©nĂ©rale adjointe 
lors du CHSCT du 24 avril 2020.

1 La DG nous assure que toutes les dispositions seront prises pour garantir aux agents les meilleures conditions de travail... Le plan de reprise est en cours d'élaboration service par service et activité par activité. Il sera soumis au vote des représentants du personnel avant le 11 mai.

2 Il n'est pas envisagé d'élargir les tests au-delà des Ehpad, le CASVP s'aligne ainsi sur la doctrine du gouvernement, c'est à dire le refus d'un dépistage systématique et massif, sauf dispositions particuliÚres de la maire de Paris.

Et pourtant, Ă  la mĂȘme heure, le mĂȘme jour, la maire de Paris annonce dans un communiquĂ© de presse "qu’il faut prĂ©venir les risques de contamination des usagers et des professionnels hospitaliers par la mise en place d’un dĂ©pistage plus systĂ©matique des patients comme des personnels pour casser les chaĂźnes de contamination." 

Difficile de comprendre la logique de la politique sanitaire du CASVP et de la Ville sur les tests.

3 Si la situation d'accueil d'un enfant est possible, la direction attend l'agent sur son poste de travail le 11/05. S'il n'y a pas de mode de garde possible ou d'accueil à l'école, l'agent sera probablement mis en ASA (autorisation spéciale d'absence). Le CASVP est en attente des instructions de la Ville sur ce point.
Si c'est un choix de l'agent de ne pas mettre son enfant à l'école ou en crÚche, il devra poser des congés ou activer son CET.

4 Sur les congés d'été aucune réponse apportée, le CASVP y travaille et nous communiquera sa réponse dans les meilleurs délais. Sur les reports autorisés à la DASES, la direction demande à voir...

5 Sur la demande de poursuite aprĂšs le 11 mai du versement des 35€ par jour effectivement travaillĂ© sur site, la dĂ©cision sera prise Ă  la Ville qui ne s'est pas positionnĂ©e Ă  ce jour.

6 Pour les Ă©lĂšves qui travaillent en Ehpad et qui sont en convention de stage, il n'y aura pas de versement des 35€. Cette indemnitĂ© est versĂ©e uniquement aux agents titulaires, stagiaires ou contractuels (quelque soit la durĂ©e du contrat). Une injustice de plus...
La direction se dĂ©clare prĂȘte Ă  contractualiser ceux qui le souhaitent.

jeudi 23 avril 2020

★ CommuniquĂ©s de l'acadĂ©mie de mĂ©decine - RĂ©ouverture des Ă©coles et des crĂšches - Aux masques citoyens !

Communiqué du 23 avril 2020, réouverture des écoles...
Communiqué du 22 avril 2020, sur les masques...

📱 Covid 19 et protection des agents - « Un manque de transparence pesant de la direction du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris »


Nous assistons au terrible revers d’une politique austĂ©ritaire qui au fil des annĂ©es Ă  entraĂźnĂ© des suppressions de postes partout, une baisse continue des moyens allouĂ©s aux Ehpad, des Ă©conomies sur l’essentiel et plus particuliĂšrement sur la sĂ©curitĂ© sanitaire des agents qui doivent maintenant faire face au virus avec des armes Ă  moitiĂ© vides, des protections fragmentaires et rationnĂ©es.

D’un cotĂ©, des dĂ©penses pharaoniques dans des systĂšmes informatique de contrĂŽle des agents, dans des dĂ©marches qualitĂ©, des labellisations et des Ă©valuations qui s’avĂšrent « bidon » face Ă  la crise sanitaire.

Un « webmail » prĂ©historique et des infrastructures tĂ©lĂ©phoniques antiques qui handicapent le dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail Ă  un moment oĂč il faut rĂ©duire massivement les dĂ©placements pour prĂ©server les soignants et rĂ©duire les hospitalisations.

D’un autre cotĂ©, les capacitĂ©s d’auto organisation, l’ingĂ©niositĂ©, la dĂ©brouillardise et la conscience professionnelle des agents limitent les dĂ©gĂąts.

Un zig-zag incessant de la direction

Incapable d’anticiper la crise, la direction se rĂ©fugie dans le non dit et dans le camouflage.

8, 10, 15, 17, 22 avril 2020 autant de CHSCT tĂ©lĂ©phonĂ©s sans aucune rĂ©ponse apportĂ©e aux questions posĂ©es par l’ensemble des organisations syndicales reprĂ©sentatives :
  • Nombre de personnes en arrĂȘt par Ă©tablissement ?
  • Nombre de suspicions Covid par Ă©tablissement ?
  • Nombre d'agents infectĂ©s par Ă©tablissement ?
  • Nombre d’agents hospitalisĂ©s par Ă©tablissement ?
  • Effectifs prĂ©sents sur site dĂ©taillĂ©s par corps et par Ă©tablissement ?
  • État dĂ©taillĂ© des stocks de matĂ©riel de protection par Ă©tablissement (masques chirurgicaux, FFP2, blouses, gants, gel... ) ?
  • Communication de la provenance et de la composition des matĂ©riels rĂ©ceptionnĂ©s ?
A toutes ces questions, la direction nous rĂ©pond que nous n’avons pas Ă  connaĂźtre l’état des stocks des matĂ©riels de protection !

Concernant le bilan en Ehpad pas de réponses non plus sur :
  • Nombre de rĂ©sidents dĂ©cĂ©dĂ©s par Ă©tablissement ?
  • Nombre de rĂ©sidents infectĂ©s et susceptibles de l'ĂȘtre par Ă©tablissement ?
«Un bilan par Ă©tablissement n’a pas de sens et crĂ©erait de la confusion !»
Mme Benoit directrice gĂ©nĂ©rale adjointe, le 22/04/2020 

La faillite d’un systùme qui positionne l’humain en arriùre plan

A peine le déconfinement annoncé, ils recommencent à allumer le feu !

➀ Des cadres dĂ©connants qui en pleine crise demandent Ă  des agents qui gĂšrent la misĂšre au jour le jour de s’inscrire a des ateliers.
➀ D’autres qui annoncent Ă  des collĂšgues qu’en juillet et en aoĂ»t ils n’auront pas de congĂ©s et qu’au maximum ça sera 15 jours en septembre

➀ D’autres qui bousculent les repos hebdomadaires des soignants, sans leur consentement.
➀ D’autres qui refusent le report de congĂ©s...

Quant au comportement de Mme la directrice générale adjointe, la CGT lui rappelle que la mission premiÚre du CHSCT, c'est la prévention, c'est l'anticipation sur les événements, la construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail, c'est éviter les atteintes à la santé physique et mentale des agents, c'est la santé humaine au centre de la finalité sociale. C'est de diminuer le risque du Covid-19 pour les salariés qui y font face...

mardi 21 avril 2020

📱 CASVP d’arrondissement et PSA - Comment le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris voit la reprise aprùs le 11 mai 2020


(communication CHSCT de la direction dans l’encadrĂ©)

Le CASVP devra continuer Ă  accompagner ses publics dans une situation de crise sanitaire et sociale au-delĂ  du 11 mai ;

La prolongation probable de mesures de prĂ©cautions pour la protection des personnes les plus fragiles et les plus ĂągĂ©es nĂ©cessitera de maintenir des mesures d’exception (exemple : fermeture des restaurants et des clubs) et de renforcer les capacitĂ©s d’accompagnement de ces publics pour prĂ©venir la prolongation de leur isolement ;

L’impact social de la pĂ©riode de confinement et de la crise Ă©conomique qui se dessine nĂ©cessitera Ă©galement de dĂ©velopper de nouveaux modes d’interventions pour les personnes les plus en difficultĂ©.

CASVP d’arrondissements pour les personnes domiciliĂ©es : rĂ©ouverture progressive d’ici dĂ©but juin d’un site d’accueil du public par arrondissement (avec nĂ©anmoins un site unique sur les 4 premiers arrondissements), soit 17 sites au total.

Permanence Sociales d’Accueil (PSA) pour les personnes sans domicile fixe : deux options sont actuellement Ă  l’étude :

â–ș Le maintien des agents sur les six sites actuels, avec accueil du public sur tous les sites rĂ©-ouverts par la SDIS ;
â–ș La rĂ©ouverture progressive des 3 PSA d’ici dĂ©but juin : Gauthey (femmes et familles), Belleville (jeunes) et Bastilles (hommes).

Paris Adresse (domiciliation administrative) : reprise de l’activitĂ© Ă  temps plein dĂšs que la Poste le permettra.

Télétravail : en cohérence avec les consignes gouvernementales, nous proposons de continuer à organiser chaque fois que possible nos activités à distance. Lorsque les missions sont télé-travaillables, il est envisagé de permettre à chaque agent de télétravailler à mi-temps.

Garantir la protection des personnels et limiter leurs déplacements :

Masques en tissu ré utilisables : la hausse prévisible, à partir du 11 mai, de la fréquentation des transports publics rendra difficile le respect des mesures de distanciation sociale. Il est probable que les autorités nationales prévoient des rÚgles de port de masque pour y remédier.

Afin de leur assurer la meilleure protection possible durant leurs dĂ©placements du domicile au lieu de travail, le CASVP et la Ville Ă©tudient la possibilitĂ© d’équiper les agents pour rĂ©pondre Ă  cette obligation, par exemple en les dotant de masques en tissu rĂ©-utilisables.

A ce jour, nous n’avons pas plus de dĂ©tails sur ce plan de reprise d’activitĂ©, la CGT communiquera dĂšs qu’elle aura d’autres Ă©lĂ©ments en sa possession.

Merci de faire remonter vos remarques, 
vos attentes, vos doutes Ă  la CGT 
en utilisant l’alerte CGT (suivre ce lien) 
ou par mail cgt-casvp.syndicat@paris.fr

★ Quelles perspectives au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, suite Ă  l'annonce du dĂ©confinement ? - 11 mai 2020, le jour d'aprĂšs ?




Quel retour dans les services 








A cette heure la direction du CASVP n'a pas communiquĂ© sur l’aprĂšs 11 mai alors que le virus reste extrĂȘmement virulent avec une contagiositĂ© trĂšs Ă©levĂ©e.

Le retour à la normale le 11 mai 2020 dans les services qui reçoivent le public est tout simplement impensable. Mme Pécresse, présidente de la région a annoncé ce matin (20/04) une reprise des transports à 50 % le 11/05 et exige le port des masques géneralisé comme une condition sine qua non du déconfinement.

L’ensemble des professionnels de santĂ© le disent : le dĂ©confinement le 11 mai est prĂ©maturĂ©, il va falloir du temps !

La CGT demande Ă  la direction du CASVP qu’un certains nombres de critĂšres soient rĂ©unis avant l’ouverture des Ă©tablissements au public :
  • DĂ©sinfection totale des Ă©tablissements et du matĂ©riel utilisĂ©.
  • DĂ©pistage systĂ©matique des agents.
  • Mise Ă  disposition de masques en nombre suffisant, de savon et gel hydroalcoolique.
Une fois ces critĂšres remplis, la situation des Ă©tablissements Ă©tant diffĂ©rente, nous demandons Ă  ce que l’organisation soit rĂ©flĂ©chie collectivement entre agents, encadrants et directions locales.

Nous pensons toutefois que la rĂ©ception des usagers devra tenir compte de la distanciation sociale en planifiant la rĂ©ception des usagers. La fermeture des salles d’attente est donc un impĂ©ratif. Ces mesures doivent Ă©galement permettre d’éviter l’entassement dans les transports, facteur premier de propagation du virus.

Il serait catastrophique d'ouvrir les services, sans réfléchir aux conséquences. Il est vital de restreindre les flux .

La direction du CASVP, en lien avec la Ville de Paris, doit imposer l’accĂšs Ă  des masques sans restriction dans les gares et stations de mĂ©tro. Il est inenvisageable pour des agents ayant respectĂ© le confinement de se retrouver dans des trains sans aucune protection !

La direction devra Ă©galement tenir compte des conditions d’ouverture des Ă©tablissements scolaires qui empĂȘcheront peut ĂȘtre de nombreux agents de se rendre sur leur lieux de travail


N'oublions jamais !

La prioritĂ© absolue est de prĂ©server la santĂ© de la population. Le confinement, Ă  dĂ©faut d’une anticipation des mesures nĂ©cessaires Ă  la maĂźtrise de la pandĂ©mie, a permis d'Ă©viter que les personnes les plus fragiles ne soient plus touchĂ©es qu’elles ne l’ont malheureusement Ă©tĂ©. Il a ralenti la progression du virus et Ă©vitĂ© au systĂšme de santĂ© et aux soignants malmenĂ©s par des annĂ©es de rigueur de sombrer !

Pour les services d’aides Ă  domicile, rĂ©sidences
 , le dĂ©pistage des agents et des usagers doit ĂȘtre systĂ©matique !

Le tĂ©lĂ©travail doit ĂȘtre maintenu et s’amplifier dans tous les services (Diderot, Crozatier, Bosif, CASVP d'arrondissement ...)

Tout doit ĂȘtre mis en Ɠuvre par la direction pour Ă©viter un retour de l'Ă©pidĂ©mie qui serait fatal. Donnons du temps au temps.

Ne faisons pas capoter en quelques jours, les efforts consentis par tous confinement pour certains en tĂ©lĂ©travail ou pas, volontaires dans les Ehpad et surtout le travail d'arrache-pied fourni par d'autres, notamment en Ehpad, dans les services d'aide Ă  domicile, les restaurants, les centres d’hĂ©bergement...

La protection des agents et de la population est essentielle

Enfin, le mĂ©nage dans les Ă©tablissements du CASVP quand il est externalisĂ©, devra ĂȘtre revu afin de permettre que les locaux soient propres Ă©pidĂ©mie ou pas ! DĂ©sinfection systĂ©matique, nettoyage des bureaux, poignĂ©es de porte, interrupteurs, sols


La semaine du 11 mai et les suivantes seront des semaines décisives pour éviter une nouvelle prolifération du virus. La direction du CASVP ne doit pas les gùcher en ouvrant prématurément et n'importe comment.

lundi 20 avril 2020

★ Coronavirus/Covid-19 - Communication RH du 21 avril 2020 de la direction gĂ©nĂ©rale du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris

Directrice générale
Le 21 avril 2020

Bonjour,

La crise sanitaire que nous traversons affecte profondĂ©ment nos vies, celles de nos familles et de nos proches. Quelle que soit la façon dont nous sommes touché·es aujourd’hui par cette crise, l’inquiĂ©tude, la fatigue, et parfois le chagrin, concernent chacun·e d’entre nous.
Je pense quotidiennement Ă  celles et ceux parmi vous qui travaillez dans les EHPAD et qui cĂŽtoyez de prĂšs le dĂ©sarroi de rĂ©sident·es et de leurs familles. À cette dure rĂ©alitĂ© s’ajoutent vos propres ressentis et Ă©motions difficiles que vous partagez avec vos collĂšgues en SPASAD, en CHU et CHRS, en CASVP d’arrondissement et PSA regroupĂ©s, en Espace SolidaritĂ© Insertion et en restaurants Émeraude et Solidaire.
En cette pĂ©riode Ă©prouvante, vous pouvez tous et toutes ĂȘtre confronté·es Ă  des dĂ©cĂšs d’usager·es que vous suiviez, de rĂ©sident·es que vous connaissiez bien, Ă  la contamination de certains de vos collĂšgues ou de proches... Il est trĂšs important que vous ne restiez pas seul·e avec vos Ă©motions. Que vous soyez Ă  votre domicile ou sur le terrain, n’hĂ©sitez pas Ă  faire appel aux personnes qui peuvent vous soutenir autour de vous : parlez Ă  vos collĂšgues, Ă  votre encadrant·e, au psychologue de votre Ă©tablissement lorsqu’il en existe un·e.
Des services d’écoute et de soutien sont Ă  votre disposition : vous pouvez faire appel Ă  eux en toute confidentialitĂ© et sans passer par la voie hiĂ©rarchique.
Ø  Le Service d’Accompagnement et de MĂ©diation (SAM) de la DRH vous permet de bĂ©nĂ©ficier d’un entretien tĂ©lĂ©phonique avec un·e psychologue spĂ©cialisé·e. Il vous suffit d’en faire la demande par mail Ă  laure.arnould@paris.fr : vous devez prĂ©ciser votre nom, prĂ©nom, Ă©tablissement/service, fonction et un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone portable sur lequel vous pourrez ĂȘtre rappelé·e, ainsi que vos jours/crĂ©neaux de disponibilitĂ©.
Ø  Au CASVP, les deux assistantes sociales du Bureau de la prĂ©vention, de la santĂ© et de la qualitĂ© de vie au travail au SRH proposent un accompagnement et un suivi social par tĂ©lĂ©phone pour celles et ceux parmi vous qui en ont besoin. Katia Chaumont, psychologue et rĂ©fĂ©rente handicap au BPSQVT, est Ă©galement disponible pour un entretien tĂ©lĂ©phonique.  Vous pouvez prendre rendez-vous avec l’une d’elles en appelant au 01 40 01 48 19.
Ø  Si vous venez de perdre un proche, victime du Covid-19, dans des conditions qui rendent votre deuil plus difficile, des professionnels sont Ă  votre disposition pour vous aider. Vous pouvez contacter la cellule d'urgence mĂ©dico-psychologique (CUMP) pour les familles endeuillĂ©es au 01 48 95 59 40, du lundi au vendredi, de 10h Ă  17h, ou par mail Ă  l’adresse suivante : psychotrauma.avicenne@aphp.fr, en indiquant vos coordonnĂ©es. Un professionnel de la CUMP vous rappellera dans les meilleurs dĂ©lais.
Cette crise collective met Ă  l’épreuve chacun·e d’entre nous : essayons d’unir nos forces pour la traverser le mieux possible, avec humanitĂ© et esprit de solidaritĂ©. Je vous remercie pour toutes vos initiatives en direction de vos collĂšgues les plus touchĂ©s ou fragilisĂ©s, Ă  commencer par votre disponibilitĂ© et votre qualitĂ© d’écoute.

★ ProcĂ©dures mĂ©dico-administratives au Centre d'Action Sociale durant le confinement et aprĂšs le 11 mai 2020 ? - La CGT saisit la DG


Paris, le 20 avril 2020 

Madame Vanessa Benoit
Directrice générale adjointe
du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris
5, Bd Diderot
75012 Paris

ProcĂ©dures mĂ©dico-administratives au CASVP Ă  compter du 16 mars 2020 et aprĂšs le 11 mai 2020 

Madame la directrice générale adjointe,

Des procédures médico-administratives ont été mises en place par la DRH de la Ville de Paris durant la période de confinement et elles seraient toutes répercutées au CASVP.

Le CHSCT n’a pas Ă©tĂ© informĂ© et nous dĂ©plorons que ces dispositions et les notes de services attenantes ne nous aient pas Ă©tĂ© transmises.

Le dĂ©confinement au 11 mai 2020 va s’avĂ©rer compliquer, la CGT vous demande de prolonger ces mesures jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2020.

La CGT vous demande de bien vouloir nous confirmer que les dispositions énumérées dans ce courrier sont bien appliquées au CASVP.

Nous vous demandons par ailleurs de nous rĂ©pondre prĂ©cisĂ©ment sur nos demandes flĂ©chĂ©es (â–ș).

Congés maladie

Les arrĂȘts de maladie ordinaire initiaux dont la date de dĂ©but est postĂ©rieure au 16 mars 2020 sont saisis en autorisation d’absence (maintien Ă  100% du salaire) ;

Les agents dĂ©jĂ  en 1/2 traitement le 16 mars et dont l’arrĂȘt est renouvelĂ© sont maintenus en maladie ordinaire et donc en demi-traitement.

â–ș La CGT vous demande afin d’éviter une dĂ©tĂ©rioration de la situation financiĂšre des agents actuellement en 1/2 traitement qu’à la date du 16 mars 2020, les renouvellements d’arrĂȘts maladie soient aussi saisis en autorisation d’absence (rĂ©tablissement Ă  100% du salaire).

Pour la CGT, il ne peut pas y avoir deux traitements diffĂ©rents selon que vous soyez en arrĂȘt avant ou aprĂšs le 16 mars 2020.

Congés pour accident de service et maladie professionnelle

Les prolongations d’arrĂȘts pour des accidents de travail et maladie professionnelles dĂ©jĂ  reconnus sont validĂ©s, sans contrĂŽle mĂ©dical.

Les accidents du travail sont saisis directement par les SLRH en paie sans avis préalable (homologation a posteriori pour les AT de plus de 31 jours). La période de confinement ne doit entraßner aucun retard de paiement pour les agents concernés.

Les accidents de travail survenus pendant une période de télétravail sont recevables.

Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de maintenir Ă  plein traitement les agents en attente de dĂ©cision sur leur reconnaissance ou non en AT-MP au bout de 4 ou 5 mois suivant leur demande initiale. Il est donc possible dans ce cadre de maintenir la paie de ces agents en l’absence de comission de rĂ©forme (CDR).

Cas particuliers des arrĂȘts liĂ©s au Covid-19

Vous avez pris la dĂ©cision de placer en autorisation d’absence tous les agents infectĂ©s par le Covid 19 ou susceptibles de l’ĂȘtre (maintien Ă  100% du salaire).

Lors du CHSCT tĂ©lĂ©phonĂ© du 17 avril 2020, vous nous avez confirmĂ© qu’une dĂ©claration d’accident de service ou de maladie professionnelle dĂ©posĂ©e Ă  postĂ©riori, quelque soit la date de dĂ©pĂŽt ne pourra pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e hors dĂ©lai et devra ĂȘtre instruite.

â–ș Nous vous demandons de le confirmer expressĂ©ment par Ă©crit, car dans le relevĂ© d’échange liĂ© au CHSCT tĂ©lĂ©phonĂ© du 8/04/2020, cela n’est pas clair : « Concernant le dĂ©lai de dĂ©claration, en contexte Ă©pidĂ©mique, des mesures rĂ©troactives s’appliqueront trĂšs certainement. » Le trĂšs certainement est trĂšs insuffisant.

Congés de longue maladie (CLM) et congés de longue durée (CLD)

Les visites médicales et séances du comité médical ont été annulées depuis le 16 mars.

Les urgences sont traitĂ©es Ă  distance, notamment les attributions de CLM (congĂ© de longue maladie) qui peuvent ĂȘtre ouverts aux agents de maniĂšre dĂ©matĂ©rialisĂ©e sans passage prĂ©alable par le comitĂ© mĂ©dical.

Les bureaux de gestion doivent envoyer par mail les éléments médicaux justifiant la demande.

Les CLM ou CLD en cours seront systĂ©matiquement prolongĂ©s mĂȘme si le comitĂ© mĂ©dical n’a pu valider au prĂ©alable cette prolongation.

Les demandes de prolongations de CLM-CLD seront ainsi systĂ©matiquement validĂ©es ultĂ©rieurement pour l’ensemble de la pĂ©riode de confinement.

Afin de faciliter le traitement des nombreux dossiers en attente lors de la reprise aprùs confinement, il est fait en sorte que le CLM court jusqu’en juin/septembre en actant des renouvellements de 6 mois ou 6 mois + 3 mois.

Droit d’option CLM > CLD

â–ș A l’issue de la 1Ăšre annĂ©e de congĂ©s de longue maladie (CLM), nous demandons que le droit d’option aux congĂ©s de maladie longue durĂ©e (CLD) soit accordĂ© sans avis du comitĂ© mĂ©dical, sauf avis contraire de l’agent. L’agent peut envoyer les Ă©lĂ©ments mĂ©dicaux relatifs Ă  sa pathologie par voie dĂ©matĂ©rialisĂ©e.

Agents en activité à temps partiel thérapeutique (TPT)

Il a été décidé que tous les agents fonctionnaires qui sont actuellement à temps partiel thérapeutique verraient leurs droits prorogés du nombre de semaines de confinement afin de faciliter leur reprise du travail le temps venu.

Pour les agents contractuels qui sont rĂ©munĂ©rĂ©s pour partie par la sĂ©curitĂ© sociale, le TPT sur cette pĂ©riode de confinement n’est pas saisi. Ils sont repositionnĂ©s en activitĂ© Ă  100%. Leur TPT pourra ĂȘtre ouvert Ă  nouveau aprĂšs la fin du confinement .

Dans attente de vos réponses, recevez madame nos salutations syndicalistes vigilantes.

📱 ComitĂ© des syndicats CGT Ville de Paris - Lettre ouverte Ă  la maire de Paris - CongĂ©s et JRTT - Frais de repas

Madame la Maire de Paris,

Une nouvelle ordonnance (n° 2020-430) relative aux congés et JRTT vient de paraßtre, prise sans aucune concertation et avec beaucoup de mépris pour les agents publics, impose la prise de jours de réduction du temps de travail ou de congés


aux agents placĂ©s en autorisation spĂ©ciales d’absence, et le cas Ă©chĂ©ant, de ceux exerçant en tĂ©lĂ©travail, pendant la pĂ©riode de confinement.

Le ComitĂ© des Syndicats CGT ville de Paris rĂ©affirme que les agents ne sont en rien responsables de la gravitĂ© de cette catastrophe sanitaire, les seuls responsables sont celles et ceux qui par leurs choix politiques ultralibĂ©raux (abandon de la recherche publique, privatisations et fermetures de pans de l’hĂŽpital public, fermeture d’usines de fabrication de masques
.) font aujourd’hui peser sur la population un trĂšs lourd tribut.

Le dispositif qui découle de cette ordonnance a comme principe que les agents placés en ASA, suite au confinement nécessaire afin de limiter la propagation du virus, seraient en congés !

La CGT condamne de telles mesures et rĂ©affirme que cette pĂ©riode de confinement n’est pas une pĂ©riode de vacances, la DRH l’a elle-mĂȘme, prĂ©cisĂ© lors du CT.Central du 20 avril dernier.

En consĂ©quence, la CGT vous demande, puisque vous n’y ĂȘtes pas obligĂ©e, de ne pas appliquer ces mesures aux agents de la ville de Paris.

Un prochain ComitĂ© Technique central est prĂ©vu, la CGT demande que cette question soit Ă  l’ordre du jour. Elle rĂ©itĂšre le respect de toutes les prĂ©rogatives de cette instance et par consĂ©quent demande que les dossiers prĂ©sentĂ©s soient soumis pour avis aux organisations syndicales.

La CGT entend prendre toutes ses responsabilitĂ©s d’organisation syndicale dans cette pĂ©riode, afin que seules les missions essentielles de services publics puissent continuer Ă  rĂ©pondre aux besoins des usagers mais jamais au dĂ©triment ni de la santĂ© ni des droits des agents de la ville de Paris.

Le CT.C ne peut se limiter Ă  Ă©mettre de simples recommandations prĂ©conisĂ©es par l’administration centrale. Il doit entĂ©riner des dĂ©cisions formelles applicables Ă  toutes les directions de la ville de Paris, en recueillant l’avis des organisations syndicales, chacun est Ă  mĂȘme de prendre ses responsabilitĂ©s. Nous dĂ©plorons et dĂ©nonçons compte tenu des recommandations de l’administration, Ă  la suite du CT.C du 10 avril dernier, la disparitĂ© d’application inacceptable des directions en matiĂšre de congĂ©s.

Nous condamnons également les propos de certaines directions concernant les dispositions du «décret n° 2020-404 du 7 avril 2020» relatif à la prise en charge des frais de repas des agents mobilisés dans le cadre de cette période, sur la base du barÚme forfaitaire de 17,50euros/jour.

Madame Levieux, PrĂ©sidente du CT.Central, a prĂ©cisĂ© lors du CT.C du 10 avril qu’elle reviendrait vers les OS aprĂšs l’étude de ce dĂ©cret. Mais force est de constater, soit une dĂ©cision de l’autoritĂ© municipale a Ă©tĂ© prise et non transmise aux OS, soit les directions agissent encore selon leur bon vouloir !

Par exemples :
  • La DFPE exprime lors de son CHSCT du 3 avril dernier que la prime de 35 euros sert Ă©galement aux repas, dĂ©placements des agents
..
  • Le CASVP annonce, lors de son CHSCT tĂ©lĂ©phonĂ© du 10 avril qu’il n’appliquera pas ces dispositions aux agents puisqu’une prime de 35 euros/jours de prĂ©sence est dĂ©jĂ  versĂ©e !
Ces propos sont inacceptables et affichent pleinement le profond mĂ©pris de hauts responsables de l’administration parisienne envers les agents, qui depuis le dĂ©but de cette catastrophe sanitaire, sont en premiĂšre ligne pour assurer les missions essentielles de services publics.

Les messages aussi Ă©logieux soient-ils ne sauraient suffire et deviennent caducs lorsque les actes ne suivent pas.

La prime octroyĂ©e aux agents ne peut ĂȘtre un « fourre-tout » vous dĂ©sengageant vis-Ă -vis de dispositions favorables aux agents.

Le comitĂ© des syndicats vous demande d’appliquer les dispositions du dĂ©cret relatif Ă  la prise en charge des repas pour tous les agents de la ville de Paris et du CASVP qui sont mobilisĂ©s sur le terrain.

Dans l’attente de rĂ©ponses de votre part, veuillez agrĂ©er Madame la Maire, nos salutations les meilleures.

Pour le Comité des Syndicats CGT ville de Paris
Maria DA COSTA PEREIRA

dimanche 19 avril 2020

★ Nous avons gagnĂ© la bataille du dĂ©pistage en EHPAD. Ailleurs, c’est l’angoisse
 CASVP 10 14...

 
Par manque d’anticipation des autoritĂ©s et de l’administration, cette bataille aurait pu ĂȘtre menĂ©e avant et des vies probablement sauvĂ©es.

La CGT a demandĂ© Ă  l’ARS et Ă  la direction en CHSCT que cette campagne de dĂ©pistage soit poursuivie pour les agents des services d’aide Ă  domicile, des rĂ©sidences autonomie, appartements, des centres d’hĂ©bergement, des restaurants, des plateformes d’arrondissement...

Aucune perspective de la direction à ce jour et on nous annonce un déconfinement au 11 mai, sans aucune planification


La plus grande dĂ©sorganisation rĂšgne, 
les informations divergentes se multiplient 
et la pression sur les agents s’accentue :

â–ș Les masques ne servent Ă  rien (CHSCT du 5/03/2020), mais tout le monde doit en porter (1er adjoint de la maire de Paris le 9/04/2020)


â–ș Les tests de dĂ©pistage sont inutiles (CHSCT du 5/03/2020) mais ils vont ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©s...

â–ș "Les masques FFP2 dans le contexte d’un risque Ă©levĂ© tel que le SRAS sont prĂ©conisĂ©s aux professionnels de santĂ© exposĂ©s Ă  l’occasion d’un acte impliquant un contact direct avec un cas suspect ou confirmĂ© ou Ă  l’entrĂ©e dans une piĂšce oĂč se trouve un cas suspect ou confirmĂ©, quel que soit le mode ou le lieu d’exercice..." (Avis du Haut Conseil de la SantĂ© Publique (HCSP) du 1er Juillet 2011), mais comme il en manque le CASVP les rĂ©serve aux soignants effectuant un soin invasif (bulletin CHSCT du 3 avril 2020)...

â–ș ProtĂ©gez votre famille et vos enfants en restant confinĂ©, mais venez travailler


â–ș Restez chez vous, mais allez voter...

â–ș Vous ĂȘtes administratif ou travailleur social, au risque d’apporter le coronavirus aux rĂ©sidents, vous ĂȘtes invitĂ© Ă  vous porter volontaire pour aller travailler en Ehpad, mais vous n’avez pas le droit d'y aller voir vos propres parents...

â–ș Des agents sont volontaires pour tĂ©lĂ©travailler, mais l’accĂšs VPN leur est refusĂ©. Dans le mĂȘme temps la pression est mise Ă  d’autres pour qu’ils tĂ©lĂ©travaillent


â–ș Une demande de plexiglas de protection rĂ©clamĂ©e par la CGT au CHSCT du 5/03/2020 est considĂ©rĂ©e comme farfelue, ces protections dĂ©barquent aujourd’hui sur les plateformes


â–ș Le transfert d’appel des sections s’avĂšre problĂ©matique et nĂ©cessite une prĂ©sence physique pour dĂ©crocher Ă  un moment oĂč l’on nous dit : « Restez chez vous, vous sauvez des vies ! » 

â–ș Le CASVP a mis un pognon de dingue dans le logiciel e-sirius pour fliquer les agents, il eĂ»t Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable de l’investir pour rĂ©nover les infrastructures tĂ©lĂ©phoniques...

La direction persiste dans son entĂȘtement Ă  maintenir des sites ouverts 
malgrĂ© un avis unanime des organisations syndicales de ne pas le faire 
alors que les suspicions de Covid et les arrĂȘts se multiplient...

â–ș Pourquoi continuer Ă  ouvrir des sites dans le contexte actuel pour du travail administratif qui peut ĂȘtre fait Ă  distance ?

â–ș Pourquoi ne pas avoir mis en place comme l’a toujours suggĂ©rĂ© la CGT, un numĂ©ro d’urgence et une cellule dĂ©diĂ©e, avec une permanence sur RV ?

â–ș Au lieu de prĂ©parer la sortie imposĂ©e le 11 mai par le prĂ©sident de la RĂ©publique et de travailler sur le plan de continuitĂ© du service, la direction s’entĂȘte Ă  maintenir des sites ouverts contre l’avis du CHSCT.

★ Covid-19 : SOS Sans logis, mal logĂ©s et locataires !



Alors que le pays et le monde entier traversent une crise sanitaire sans précédent dans les mémoires modernes, la CGT se mobilise avec plusieurs associations pour défendre les plus précaires.



La CGT et plusieurs organisations associatives interpellent le gouvernement dans une lettre adressée au ministre du Logement sur la situation des précaires et sans-abris dans cette période (lettre reproduite ci-dessous).

Si elles reconnaissent que des mesures dans le secteur du logement ont Ă©tĂ© prises pour faire face Ă  la crise sanitaire, ces associations constatent qu’elles s’avĂšrent d’ores et dĂ©jĂ  insuffisantes.

En effet, beaucoup de sans-abris sont encore dans les rues. D’autres sont accueillis dans des gymnases ou des dortoirs dans des conditions d’hygiĂšne parfois dĂ©plorables au plan sanitaire du fait de la promiscuitĂ© et sont donc dans l'incapacitĂ© de mettre en place les gestes barriĂšres tels que la distanciation sociale.

Dans ce courrier adressé au ministre du Logement, la CGT et ces associations demandent au gouvernement de prononcer un moratoire sur les loyers (pour les locataires) et sur les traites (pour les accédants), pendant toute la durée de la pandémie.

Elles demandent que soient interdites les coupures d’électricitĂ©, de gaz, mais aussi les interruptions d’internet et de tĂ©lĂ©phone qui peuvent mettre en danger les personnes touchĂ©es par la maladie.

Enfin, elles demandent aussi que soit accordé un répit supplémentaire de deux mois pour toutes les expulsions locatives.

Montreuil, le 16 avril 2020

Monsieur Julien DENORMANDIE
Ministre de la ville et du logement 
 20, avenue de SĂ©gur 
75007 PARIS 

 Paris, le 20 mars 2020

Monsieur le ministre,

Nos organisations ont appelĂ© Ă  manifester, le samedi 28 mars en France (appel ci-dessus), dans le cadre de la journĂ©e europĂ©enne contre les expulsions, le logement cher et la spĂ©culation qui impactent durement les sans-abris et les locataires. 

Compte tenu du dĂ©veloppement de l’épidĂ©mie de Coronavirus, des mesures de confinement de la population, et de l’annonce du report de la trĂȘve hivernale jusqu’au 31 mai, nous avons dĂ©cidĂ© de reporter cette journĂ©e de manifestations. 

Pour autant, nous resterons vigilants sur la situation des prĂ©caires et sans-abris dans cette pĂ©riode. Le Gouvernement a pris des mesures dans le secteur du logement pour faire face Ă  la crise sanitaire, mais elles s’avĂšrent d’ores et dĂ©jĂ  insuffisantes, tout comme le projet de loi d'urgence pour faire face Ă  l'Ă©pidĂ©mie de COVID 19, dĂ©jĂ  en discussion. 

En effet, malgrĂ© le maintien des places en CHU d’hiver, beaucoup de sans-abris sont encore dans les rues. D’autres sont accueillis dans des gymnases ou des dortoirs dans des conditions d’hygiĂšne parfois contestables au plan sanitaire du fait de la promiscuitĂ©. 

De plus, plusieurs dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions de logement dangereuses au plan humain, exposĂ©s au virus et facilitant de surcroĂźt sa propagation. Comment rester confinĂ© lorsque l’on vit en surpeuplement grave, dans un taudis, dans un logement de fortune ou impropre Ă  l’habitation, infestĂ© de punaises et de rongeurs ? 

Des mesures particuliĂšres sont absolument nĂ©cessaires. Vous avez fait part de votre intention de rĂ©quisitionner des locaux vacants Ă  des fins d’hĂ©bergement le 10 fĂ©vrier dernier, avant l’épidĂ©mie. Or, il ne nous semble pas que les PrĂ©fets soient passĂ©s Ă  l’acte depuis cette date. Pourtant le pays n’a jamais comptĂ© autant de logements vacants. 

Paris compte non seulement 114 000 logements vacants, mais aussi plusieurs dizaines de milliers de logements louĂ©s temporairement sur des plateformes type Airbnb et actuellement vacants, ainsi que des milliers de places dans les hĂŽtels, vides de touristes. Puisque “nous sommes en guerre”, la rĂ©quisition s’impose aussi bien pour des raisons humanitaires que sanitaires, en attendant la mise en place de solutions de relogement stables, Ă  loyer modĂ©rĂ©, dĂ©cents et hors de tout danger.

D’autre part, beaucoup de salariĂ©s, d’autoentrepreneurs, de travailleurs indĂ©pendants ou non dĂ©clarĂ©s vont se trouver dans l’incapacitĂ© ou en grande difficultĂ© pour rĂ©gler leur loyer ou leur traite. 

C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de prononcer un moratoire sur les loyers (pour les locataires) et les traites (pour les accĂ©dants), pendant toute la durĂ©e de la pandĂ©mie. 

Il faut Ă©galement interdire les coupures d’électricitĂ©, de gaz, mais aussi les interruptions d’internet et de tĂ©lĂ©phone qui peuvent mettre en danger les personnes frappĂ©es notamment par la maladie. 

Les coupures d’eau sont certes interdites par la loi Brotte, mais des distributeurs passent outre dans certains dĂ©partements, il faut aussi y mettre fin. Ces dispositions, doivent absolument ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans le projet de loi, car le sujet des sans abris, des mal logĂ©s et des locataires en a manifestement Ă©tĂ© exclu, tout comme la suspension des dĂ©lais de recours liĂ©s au contentieux locatif prĂ©vu dans son article 17. 

Vous avez reportĂ© la « contemporanĂ©isation » des APL, mais il faudrait plutĂŽt y renoncer et renforcer les APL afin de solvabiliser les locataires modestes aujourd’hui en difficultĂ©. Concernant enfin les expulsions locatives, nous sommes dans l’attente du texte officiel crĂ©ant un rĂ©pit supplĂ©mentaire de 2 mois. 

Nous insistons sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©primer les expulsions illicites qui ont malheureusement encore lieu dans notre pays. 

Pour cela, une circulaire d’application relative Ă  l’article 226- 4-2 du code pĂ©nal auprĂšs des parquets et de la police est nĂ©cessaire. 

Nous sollicitons donc un entretien dans les meilleurs dĂ©lais pour vous faire part de nos constats et nos propositions. 

Dans l’attente veuillez recevoir monsieur le Ministre du logement, l’expression de nos salutations distinguĂ©es. 

Organisations signataires : ACDL, AFOC, AFVS, AITEC, ATTAC, CAL, CGT, Collectif Logement Paris 14, Coordination nationale Pas Sans Nous, COPAF, CRLDHT, DAL, FTCR, HALEM, Indecosa CGT, Paris VsBnB, Robin des Villes, Union Syndicale Solidaires, UTAC

L’ensemble des ces organisations appellent Ă  signer et Ă  faire signer la pĂ©tition en ligne : ici

vendredi 17 avril 2020

📱 CommuniquĂ© du syndicat CGT des Cadres et Techniciens de la Ville de Paris - Alerte ! Pas touche Ă  nos congĂ©s et JRTT ! Ordonnance 2020-430 du 16 avril 2020

Jeudi 16 avril, le gouvernement a fait paraßtre l'ordonnance n° 2020-430.

Cette ordonnance retire 10 jours de congés annuels/JRTT aux agents en autorisation spéciale d'absence de l'Etat !

Elle ouvre aussi la possibilité de retirer 5 jours de congés annuels/JRTT aux agents en télé travail de l'Etat !



L'ordonnance ouvre la possibilitĂ© de mettre en Ɠuvre ces dispositions dans les collectivitĂ©s territoriales, donc Ă  la Ville de Paris ! C'est l'autoritĂ© territoriale qui dĂ©cide !

Alors que nous, agents des services publics, sommes en premiÚre ligne pour faire face à l'épidémie, et assurons des missions essentielles, le gouvernement s'attaque à notre statut, à nos droits à congés !

C'est inacceptable !

Nous nous adressons immédiatement à Mme Hidalgo, notre employeur : n'appliquez pas cette ordonnance ! Maintien de l'ensemble des jours de congés et de JRTT, non à l'application de cette ordonnance à la Ville de Paris !

Notre combat rejoint celui, à l'échelle nationale, mené pour l'abrogation immédiate de cette ordonnance, le maintien de l'ensemble de nos droits à congés !

Jeudi 16 avril 2020

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Quelques précisions :

Dans l'article 1, il est indiquĂ© : « Les fonctionnaires et agents contractuels de droit public de la fonction publique de l’Etat, les personnels ouvriers de l’Etat ainsi que les magistrats de l’ordre judiciaire en autorisation spĂ©ciale d’absence entre le 16 mars 2020 et le terme de l’état d’urgence sanitaire dĂ©clarĂ© par la loi du 23 mars 2020 susvisĂ©e ou, si elle est antĂ©rieure, la date de reprise par l’agent de son service dans des conditions normales, prennent dix jours de rĂ©duction du temps de travail ou de congĂ©s annuels au cours de cette pĂ©riode, dans les conditions suivantes :

1° Cinq jours de réduction du temps de travail entre le 16 mars 2020 et le 16 avril 2020 ;

2° Cinq autres jours de réduction du temps de travail ou de congés annuels entre le 17 avril 2020 et le terme de la période définie au premier alinéa.

Les personnes mentionnées au premier alinéa qui ne disposent pas de cinq jours de réduction du temps de travail prennent au titre du 1°, selon leur nombre de jours de réduction du temps de travail disponibles, un ou plusieurs jours de congés annuels entre le 17 avril 2020 et le terme de la période définie au premier alinéa, dans la limite totale de six jours de congés annuels au titre du 1° et du 2°.

Le chef de service prĂ©cise les dates des jours de rĂ©duction du temps de travail ou de congĂ©s annuels Ă  prendre aprĂšs le 17 avril en respectant un dĂ©lai de prĂ©venance d’au moins un jour franc.

Le nombre de jours de congés imposés est proratisé pour les agents exerçant leurs fonctions à temps partiel. »

Dans l'article 2, il est indiquĂ© : « Afin de tenir compte des nĂ©cessitĂ©s de service, le chef de service peut imposer aux fonctionnaires et agents contractuels de droit public de la fonction publique de l’Etat, aux personnels ouvriers de l’Etat ainsi qu’aux magistrats judiciaires en tĂ©lĂ©travail ou assimilĂ© entre le 17 avril 2020 et le terme de l’état d’urgence sanitaire dĂ©clarĂ© par la loi du 23 mars 2020 susvisĂ©e ou, si elle est antĂ©rieure, la date de reprise de l’agent dans des conditions normales, de prendre cinq jours de rĂ©duction du temps de travail ou, Ă  dĂ©faut, de congĂ©s annuels au cours de cette pĂ©riode.

Le chef de service prĂ©cise les dates des jours de rĂ©duction du temps de travail ou de congĂ©s annuels pris au titre de l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent en respectant un dĂ©lai de prĂ©venance d’au moins un jour franc. »

Dans l'article 3, il est prĂ©cisĂ© que « les jours de rĂ©duction du temps de travail pris au titre des articles 1er et 2 peuvent l’ĂȘtre parmi ceux Ă©pargnĂ©s sur le compte Ă©pargne-temps. »


Dans l'article 5, « Le chef de service peut rĂ©duire le nombre de jours de rĂ©duction de temps de travail ou de congĂ©s annuels imposĂ©s au titre des articles 1er, 2 ou 4 pour tenir compte du nombre de jours pendant lesquels la personne a Ă©tĂ© placĂ©e en congĂ©s de maladie pendant la pĂ©riode dĂ©finie au premier alinĂ©a de l’article 1er et de l’article 2. »

Dans l'article 6, « La prĂ©sente ordonnance n’est pas applicable aux agents relevant des rĂ©gimes d’obligations de service dĂ©finis par les statuts particuliers de leurs corps ou dans un texte rĂ©glementaire relatif Ă  un ou plusieurs corps. »


A l'article 7, l'ordonnance dit : « Les dispositions de la prĂ©sente ordonnance peuvent ĂȘtre appliquĂ©es aux agents publics relevant de la loi du 26 janvier 1984 susvisĂ©e par dĂ©cision de l’autoritĂ© territoriale, dans les conditions dĂ©finies par celle-ci. »

Voir aussi la note de décryptage de la CGT...

★ Les CASVP d’arrondissement sont bitcoin dĂ©bordĂ©s ! ★

Dans un contexte d’aprĂšs bitcoin  crise, les agents des CASVP d’arrondissement sont dĂ©bordĂ©s. La reprise s’avĂšre ardue puisqu’ils doivent re...