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dimanche 26 avril 2020

★ Un avis du conseil scientifique sur la sortie progressive du confinement du 20 avril 2020 a été publié le 24 avril 2020 Synthèse de la CGT CASVP


Une alerte

Le non-respect des règles de distance physique d’un mètre de part et d’autre, que les usagers portent ou non un masque de protection, constitue un vecteur important de la transmission du virus, tant en termes de vitesse que de volume, ce qui pourrait conduire à la reprise incontrôlable de l’épidémie et à un nouveau confinement.



Des préconisations

- Développement massif des tests
- Généralisation du port du masque dans les lieux publics


Préambule

Les données disponibles à ce jour indiquent que le confinement pratiqué depuis le 17 mars a permis de réduire la transmission du virus de 84%, avec un nombre de reproduction estimé à 0.5 pendant le confinement, alors qu’il était de 3.3 avant l’initiation du confinement.

Ceci s’est traduit par une diminution importante du nombre d’admissions en réanimation qui est passé d’approximativement 700 cas par jour fin mars à 220 cas par jour le 14 avril. Si cette tendance se poursuit, on s’attend à observer 10-50 admissions par jour en réanimation le 11 mai.

Prérequis à la sortie de confinement

Le Conseil scientifique propose une stratégie de sortie de confinement reposant sur, une identification des cas probables la plus large permettant un diagnostic précoce et la mise en œuvre de mesures d’isolement ;

Une identification des contacts des cas diagnostiqués permettant de réaliser un dépistage systématique de la présence du virus, et un isolement en cas de positivité, y compris pour les personnes asymptomatiques ;

Le Conseil scientifique note que le redémarrage de l’épidémie imposera un renforcement des mesures de contrôle de l’épidémie voire un nouveau confinement territorial ou national. Dans ce sens, une attention particulière doit être apportée aux régions à forte densité de population et/ou au niveau de circulation virale élevée.

Le haut niveau de couverture, de réactivité et d’adhésion des personnes concernées implique de mobiliser une organisation transparente avec une communication proactive, des ressources technologiques, logistiques, et humaines particulièrement importantes à toutes les étapes du processus.

En ce qui concerne le CASVP 

Le principe est le respect des distances minimales (1 mètre au moins de chaque côté) permettant d’éviter une contamination respiratoire et manuportée par gouttelettes.

Ce principe doit être respecté dans tous les lieux publics, les commerces et les transports en commun.

Les gels hydro-alcooliques et les masques à l’usage des personnels soignants, des personnes en situation d’exposition au virus, et plus largement de l’ensemble de la population devront être disponibles sans risque de rupture d’approvisionnement.

Il est notamment nécessaire de mettre à disposition des protections matérielles en nombre suffisant et accessibles à l’ensemble de la population.

► Les lieux recevant du public doivent proposer des équipements de protection pour les clients ou les administrés : masques de protection et solution hydro-alcoolique. Un manquement à ces règles doit pouvoir aboutir à une fermeture administrative de ces lieux.

► Le port d’un masque individuel dans les lieux recevant du public doit être systématique durant la période post-confinement.

► Le Conseil scientifique souhaite insister sur le sentiment de sécurité donné à tort par le port d’un masque. Il n’est efficace que couplé avec un strict respect des mesures barrières et de distanciation sociale et au respect des consignes d’utilisation.

Transports en commun

Le Conseil scientifique appelle l’attention des autorités sur la question particulière des transports en commun et des transports collectifs.

► Le non-respect des règles de distance physique d’un mètre de part et d’autre, que les usagers portent ou non un masque de protection, constitue un vecteur important de la transmission du virus, tant en termes de vitesse que de volume, ce qui pourrait conduire à la reprise incontrôlable de l’épidémie.

Personnes à risques

Les personnes de plus de 65 ans et/ou présentant des pathologies chroniques Certains de nos concitoyens présentent des risques supérieurs de formes graves et de décès du fait de leur âge ou de leur état de santé (pathologies chroniques à risque telles que notamment l’hypertension artérielle, un diabète, une maladie coronarienne ou un cancer en cours de traitement etc). 82% des décès ont été observés à l’hôpital chez des patients de plus de 70 ans.

La population des personnes à risque de formes graves nécessitant une hospitalisation ou une prise en charge en réanimation concerne les personnes de plus de 65 ans dont 800 000 vivent en EHPAD, des personnes porteuses d’affections de longue durée et de 160 000 personnes handicapées vivant dans des structures d’hébergement collectif. Au total cette population est estimée à près de 18 millions de personnes.

Structures d’hébergement collectif et Ehpad

La situation des personnes résidant dans des structures d’hébergement collectif doit par ailleurs être considérée avec attention en raison de risques non seulement individuels mais aussi liés à l’organisation des établissements.

Dans les structures d’hébergement collectif, la stratégie de diagnostic des cas et des contacts doit être appliquée strictement. Dès le diagnostic d’une personne contaminée, elle doit être isolée dans une structure ad hoc jusqu’à la guérison.

Dans ce cas, toutes les personnes de la structure doivent être diagnostiquées par un test RT-PCR, y compris les soignants et le personnel administratif.

Pour les personnes âgées résidant dans des établissements hébergeant des personnes âgées dépendante (EHPAD), le risque de transmission est nettement plus élevé, tant pour les résidents que pour le personnel soignant.

En considération de ce facteur et du risque de formes graves, la poursuite d’un confinement cependant aménagé est nécessaire, en trouvant de façon urgente des moyens de liaison sociales entre les résidents et leur famille (visite visuelle, tests diagnostiques RT-PCR COVID avant une visite physique…).

Le respect strict des mesures barrières doit être maintenu afin de réduire au maximum le risque d’intrusion du virus dans les établissements encore sains.

Un volant minimal de visites est de nature à réduire la souffrance des résidents, et d'éviter des phénomènes de "glissements" très délétères voire mortels, au moins dans les régions où cela est possible.

Réouverture des écoles au 11 mai

Le Conseil scientifique est favorable à ce que le principe de volontariat et de non obligation de la part des familles soit retenu, avec la possibilité d’une poursuite de l’enseignement à distance.

Le gouvernement présentera son plan mardi 28 avril 2020 à 15 heures.

Accès aux avis du conseil scientifique...
Accès à l'avis du 20/04/2020, du conseil, sortie progressive du confinement...
Note du 24/04/2020 du conseil scientifique, enfants, écoles...

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