Position nationale de la CGT
Alors que le bilan de l'Ă©pidĂ©mie du Covid-19 atteint en France, Ă la date du 23 avril, 21 856 morts dont 8 309 en Ehpad, Emmanuel Macron a annoncĂ© un dĂ©but de dĂ©confinement Ă partir du 11 mai, accompagnĂ© d’une rĂ©ouverture des Ă©coles, collèges, lycĂ©es ainsi que des crèches et, ce, contrairement Ă l'avis des professionnels de santĂ©.
La rĂ©alitĂ© de l'intervention prĂ©sidentielle, c'est aussi, le refus d'un dĂ©pistage systĂ©matique et massif, et l'aveu, avec un seul masque « grand public » disponible le 11 mai, qu’il n'y aura toujours pas suffisamment de protection pour toutes et tous.
Les annonces ont de quoi surprendre et décevoir les corps médicaux et scientifiques qui ont compétence pour parler des modalités de déconfinement; rien de prévu sur :
- Le retour à un fonctionnement régulier des services hospitaliers,
- La disponibilitĂ© des gels hydroalcooliques et des masques Ă l’usage des personnels soignants et Ă©tendus Ă l’ensemble des salariĂ©s et de la population,
- La généralisation des tests,
- Un système de surveillance épidémiologique opérationnel.
Sur les retraites et l'Assurance chômage, "on n'a pas changé d'avis. Soit on tire des enseignements et il faut arrêter de tout casser et il faut renforcer tout ça, soit on dit qu'on prend exemple sur le modèle anglo-saxon et on risque d'autres grosses catastrophes", a assuré Philippe Martinez.
Position de la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris
Au cœur de cette pandémie, la CGT est présente aux côtés des agents et de ceux qui sont déjà directement ou indirectement touchés. Nous leur adressons tous nos vœux de rétablissement. Nous les soutenons tous, concrètement par nos interventions. Ils ne doivent pas hésiter à nous saisir en cas de difficulté à faire valoir leurs droits.
Sur le caractère indispensable du CHSCT
La loi de transformation de la fonction publique a prévu de torpiller les CHSCT.
La crise sanitaire majeure que nous vivons vient de donner la preuve que cette instance est indispensable et qu’elle doit ĂŞtre pĂ©rennisĂ©e dans son cadre actuel parce qu’elle permet une dĂ©nonciation de certaines pratiques de l’administration qui vont Ă l’encontre de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des agents, mais aussi des usagers.
Les membres du CHSCT du Centre d'Action Sociale ont pointĂ© bien avant le 5 mars 2020 (1er CHSCT dĂ©diĂ© au Covid-19), la tardivetĂ© de la rĂ©union de l’instance, le manque d’anticipation et le manque de rĂ©activitĂ© de la direction pour faire face Ă la pĂ©nurie de masques, de matĂ©riel et de produits hydroalcooliques pour les agents en contact avec le public.
Les prises de position dans cette instance ont fait avancer l’amĂ©lioration des conditions de travail et de sĂ©curitĂ©. La construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail a permis d’Ă©viter des atteintes Ă la santĂ© des agents. C’est dit.
Le CHSCT du 24 avril 2020
Le plan de reprise d’activitĂ© au 11 mai 2020
Ce projet que vous prĂ©voyez de soumettre pour avis le 6 mai au CHSCT relève des compĂ©tences du comitĂ© technique. Nous demandons que le CT se rĂ©unisse a cet effet en prĂ©sence d’un Ă©lu de la Ville de Paris.
Il faudra que ce plan de reprise soit précis avec toutes les garanties de sécurité sanitaire pour les agents.
Nous demandons que tous les personnels amenĂ©s Ă reprendre soient testĂ©s et en prioritĂ© les services d’aide Ă domicile.
Cette reprise Ă partir du 11 mai inquiète les parents d’Ă©lèves puisque le gouvernement vient d’annoncer qu’elle se ferait sur la base du volontariat.
Comment se positionnera la direction du CASVP pour les collègues qui dĂ©cideraient de ne pas mettre leurs enfants Ă l’Ă©cole ou en crèche ? L’agent sera t-il maintenu en ASA ?
La position de la CGT n’a pas variĂ© depuis le dĂ©but de la crise, l'urgence sanitaire doit primer sur toutes les autres, le principe de prĂ©caution appliquĂ© partout, il y va de la vie de certains d’entre nous, des membres de notre famille, de nos voisins, des usagers...
Sur le caractère indispensable du CHSCT
La loi de transformation de la fonction publique a prévu de torpiller les CHSCT.
La crise sanitaire majeure que nous vivons vient de donner la preuve que cette instance est indispensable et qu’elle doit ĂŞtre pĂ©rennisĂ©e dans son cadre actuel parce qu’elle permet une dĂ©nonciation de certaines pratiques de l’administration qui vont Ă l’encontre de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des agents, mais aussi des usagers.
Les membres du CHSCT du Centre d'Action Sociale ont pointĂ© bien avant le 5 mars 2020 (1er CHSCT dĂ©diĂ© au Covid-19), la tardivetĂ© de la rĂ©union de l’instance, le manque d’anticipation et le manque de rĂ©activitĂ© de la direction pour faire face Ă la pĂ©nurie de masques, de matĂ©riel et de produits hydroalcooliques pour les agents en contact avec le public.
Les prises de position dans cette instance ont fait avancer l’amĂ©lioration des conditions de travail et de sĂ©curitĂ©. La construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail a permis d’Ă©viter des atteintes Ă la santĂ© des agents. C’est dit.
Le CHSCT du 24 avril 2020
Le plan de reprise d’activitĂ© au 11 mai 2020
Ce projet que vous prĂ©voyez de soumettre pour avis le 6 mai au CHSCT relève des compĂ©tences du comitĂ© technique. Nous demandons que le CT se rĂ©unisse a cet effet en prĂ©sence d’un Ă©lu de la Ville de Paris.
Il faudra que ce plan de reprise soit précis avec toutes les garanties de sécurité sanitaire pour les agents.
Nous demandons que tous les personnels amenĂ©s Ă reprendre soient testĂ©s et en prioritĂ© les services d’aide Ă domicile.
Cette reprise Ă partir du 11 mai inquiète les parents d’Ă©lèves puisque le gouvernement vient d’annoncer qu’elle se ferait sur la base du volontariat.
Comment se positionnera la direction du CASVP pour les collègues qui dĂ©cideraient de ne pas mettre leurs enfants Ă l’Ă©cole ou en crèche ? L’agent sera t-il maintenu en ASA ?
La position de la CGT n’a pas variĂ© depuis le dĂ©but de la crise, l'urgence sanitaire doit primer sur toutes les autres, le principe de prĂ©caution appliquĂ© partout, il y va de la vie de certains d’entre nous, des membres de notre famille, de nos voisins, des usagers...
Merci de répondre dès maintenant aux inquiétudes des agents :
- Les garanties sanitaires seront-elles au RV Ă partir du 11 mai ?
- Les agents amenés à reprendre seront-ils testés ?
- Quelle position administrative pour les agents qui ne remettent pas leurs enfants Ă l’Ă©cole ?
- Les agents attendent une communication claire et nette de la direction sur les congĂ©s d’Ă©tĂ© et sur la possibilitĂ© de report des congĂ©s posĂ©s (acceptĂ©s Ă la DASES, refusĂ©s au CASVP !) De telles mesures ne doivent pas ĂŞtre laissĂ©es aux Ă©chelons d’encadrement intermĂ©diaires dont certains s’illustrent dans cette crise par une sĂ©rie de dĂ©cisions Ă l’encontre des droits des personnels et de tout bon sens.
- La CGT demande la poursuite au-delĂ du 11 mai, du paiement des 35€ par jour effectivement travaillĂ© sur site.
- A ce jour nous n’avons pas de rĂ©ponse pour l’attribution de ces 35€ aux Ă©lèves infirmiers et autres Ă©tudiants prĂ©sents dans les Ehpad.
Les réponses de la directrice générale adjointe
lors du CHSCT du 24 avril 2020.
1 La DG nous assure que toutes les dispositions seront prises pour garantir aux agents les meilleures conditions de travail... Le plan de reprise est en cours d'élaboration service par service et activité par activité. Il sera soumis au vote des représentants du personnel avant le 11 mai.
2 Il n'est pas envisagé d'élargir les tests au-delà des Ehpad, le CASVP s'aligne ainsi sur la doctrine du gouvernement, c'est à dire le refus d'un dépistage systématique et massif, sauf dispositions particulières de la maire de Paris.
Et pourtant, Ă la mĂŞme heure, le mĂŞme jour, la maire de Paris annonce dans un communiquĂ© de presse "qu’il faut prĂ©venir les risques de contamination des usagers et des professionnels hospitaliers par la mise en place d’un dĂ©pistage plus systĂ©matique des patients comme des personnels pour casser les chaĂ®nes de contamination." |
Difficile de comprendre la logique de la politique sanitaire du CASVP et de la Ville sur les tests.
3 Si la situation d'accueil d'un enfant est possible, la direction attend l'agent sur son poste de travail le 11/05. S'il n'y a pas de mode de garde possible ou d'accueil à l'école, l'agent sera probablement mis en ASA (autorisation spéciale d'absence). Le CASVP est en attente des instructions de la Ville sur ce point.
Si c'est un choix de l'agent de ne pas mettre son enfant à l'école ou en crèche, il devra poser des congés ou activer son CET.
4 Sur les congés d'été aucune réponse apportée, le CASVP y travaille et nous communiquera sa réponse dans les meilleurs délais. Sur les reports autorisés à la DASES, la direction demande à voir...
5 Sur la demande de poursuite après le 11 mai du versement des 35€ par jour effectivement travaillĂ© sur site, la dĂ©cision sera prise Ă la Ville qui ne s'est pas positionnĂ©e Ă ce jour.
6 Pour les Ă©lèves qui travaillent en Ehpad et qui sont en convention de stage, il n'y aura pas de versement des 35€. Cette indemnitĂ© est versĂ©e uniquement aux agents titulaires, stagiaires ou contractuels (quelque soit la durĂ©e du contrat). Une injustice de plus...
La direction se déclare prête à contractualiser ceux qui le souhaitent.
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