zd

vendredi 29 mai 2020

📢 Utilisation de l'autorisation spéciale d'absence "pandémie" après le 2 juin 2020



Garde des enfants de moins de 16 ans

L'agent qui aura fait le choix de garder son enfant et de ne pas l'envoyer en crèche ou à l'école bénéficiera d'une autorisation spéciale d'absence du 11 mai au 2 juin inclus (déclaration sur l'honneur).

Par contre après le 2 juin, l'agent ne pourra bénéficier de cette autorisation que s'il fournit une attestation scolaire précisant que l'enfant ne pourra pas être accueilli dans son établissement.

L’autorisation spéciale d’absence en vigueur pendant le confinement, et qui a été prolongée dans certains cas pour la période du 11 mai au 2 juin, n’est désormais plus possible sauf à ce que l’établissement de votre·vos enfant·s soit en mesure d’attester ne pas pouvoir les accueillir, ou sauf contre-indication médicale de retour en crèche ou à l’école dûment justifiée (s’il est concerné par l’une des pathologies listées dans le décret n°2020-521 du 5 mai 2020 - voir plus bas).

➤ Si vous faites le choix, au-delà du 2 juin, de ne pas mettre votre·vos enfant·s à la crèche ou l’école alors que les établissements de votre·vos enfant·s sont à nouveau en mesure de les accueillir, même partiellement, il vous est alors demandé de poser des jours de congés autant que nécessaire. Vous pouvez toutefois être autorisé·e le cas échéant à télétravailler de manière partielle avec l’accord de votre hiérarchie, si cela est possible.

➤ Si l’organisation du temps d’accueil en crèche ou du temps scolaire ne vous permet pas d’effectuer à nouveau pleinement votre service en présentiel alors que vous ne pouvez pas télétravailler (accueil scolaire fractionné en demi-journées, à temps partiel, ou une semaine sur deux), vous pouvez continuer à bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence à temps partiel, après avoir attesté que votre conjoint·e est empêché·e de prendre le relais, même à temps partiel. Un justificatif scolaire précisant les modalités d’accueil des enfants devra être impérativement fourni à votre encadrant·e et à votre gestionnaire RH pour justifier de cette autorisation spéciale d’absence à temps partiel. Le modèle d’attestation sur l’honneur datant du mois d’avril n’est plus un justificatif acceptable. Vous devez travailler sur site pendant les périodes où votre·vos enfant·s est·sont accueilli·s.

➤  Dans le cas exceptionnel du maintien d’une fermeture totale d’établissement scolaire ou de crèche, ou d’une fermeture intervenant après un test de dépistage positif au Covid-19 d’un adulte y travaillant, une autorisation spéciale d’absence à temps plein pourra être accordée, sur présentation d’un justificatif de fermeture totale, sur papier à en-tête, présentant un cachet de l’établissement, uniquement pendant la durée de fermeture et jusqu’au vendredi 3 juillet inclus (date du début des vacances scolaires d’été). Vous devez dans ce cas aussi attester sur l’honneur que votre conjoint·e est empêché·e de prendre le relais.

Il est à noter :

➤ qu’il vous sera possible, jusqu’au début des prochaines vacances scolaires, de vous absenter sur une pause méridienne plus longue si vous devez assumer la garde de votre·vos enfant·s sur cette période : votre temps de travail sera alors décompté de manière forfaitaire sur la journée (7h/jour). Un décalage des heures de prise et de fin de service peut également être envisagé au cas par cas, avec l’accord de votre encadrant·e, en tenant informé·e votre gestionnaire RH des dispositions prises à ce sujet.

➤  qu’en cas de réouverture partielle des établissements de vos enfants (crèches, écoles), avec l’accord de votre encadrant·e, la poursuite du télétravail peut être possible les jours où vous devez garder votre·vos enfant·s.

➤  que la fermeture du lycée de votre enfant n’est pas incompatible avec la reprise de votre travail sur site, étant donné l’âge des enfants scolarisés en lycée.

➤ que les parents exerçant une mission prioritaire, notamment en EHPAD, dans un SPASAD, en CHRS et dans certains cas en CASVP d’arrondissement ne sont pas concernés par la possibilité de bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence au motif de la garde d’enfant puisque leurs enfants sont accueillis prioritairement dans les crèches et établissements scolaires. Pour justifier de l’exercice d’une mission prioritaire, il est possible de demander à votre encadrant·e une attestation en ce sens.

ASA reconduites après le 2 juin 2020 pour les agents considérés à risque de développer une forme grave de Covid-19, leur conjoint, leur enfant ou un proche vivant sous le même toit (certificat médical impératif)

L'avis du Haut Conseil de la santé publique a été actualisé le 20 avril 2020 

- les personnes âgées de 65 ans et plus (même si les personnes âgées de 50 ans à 65 ans doivent être surveillées de façon plus rapprochée) ;
- les personnes avec antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident  vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV* ;
- les diabétiques, non équilibrés ou présentant des complications ;
- les personnes ayant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d'apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ;
- les patients ayant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
- les malades atteints de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
- les personnes présentant une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2) ;
- les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :
  • médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ; 
  • infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3
  • consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ; 
  • liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ; 
- les malades atteints de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins;
- les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
- les femmes enceintes, au troisième trimestre de la grossesse, compte tenu des données disponibles et considérant qu’elles sont très limitées.

➤ Le décret a été actualisé au 5 mai 2020 décret 2020-521, suivre ce lien...

Si vous êtes dans cette situation et qu’à ce titre, vous êtes resté·e à votre domicile depuis le début du confinement, vous devez continuer à observer cette règle de prudence. Pour ce faire, vous devez demander à votre médecin d’attester que vous devez rester confiné·e au titre d’une de ces pathologies.

Cette préconisation peut prendre la forme d’un scan d’une préconisation écrite sur papier à en-tête ou bien, à défaut, d’un simple mail de votre médecin, que vous devez envoyer par mail à votre encadrant·e, votre gestionnaire RH et également au Bureau de la prévention, de la santé et de la qualité de vie au travail à l’adresse mail suivante : Casvp-Bpqsvt-SecretariatdesMedecines@paris.fr.

En cas d’empêchement de votre médecin de fournir une prescription de maintien à domicile, vous devez a minima envoyer une attestation sur l’honneur et tout autre document permettant de justifier de votre pathologie/situation, tout en respectant le cadre en vigueur au sujet du secret médical.

Le télé service Ameli a été déployé pour les agent·es contractuel·les en situation de fragilité afin qu’ils puissent via la téléconsultation disposer d’une attestation médicale.

Vous devez continuer à télétravailler si la nature de vos missions et l’organisation de votre service le permettent. C’est à votre encadrant·e d’évaluer avec vous ce que vous devez réaliser en télétravail. Il·elle vous aidera à vous organiser pour parvenir à réaliser tout ou partie de votre activité à distance.

Vous devez donc rester en contact régulier avec lui·elle.

Un cas spécifique est toujours possible si vous êtes en temps partiel thérapeutique : vous pouvez vous rendre sur votre lieu de travail les jours où il est prévu que vous travailliez si votre état de santé ne s’oppose pas à cette disposition dans la situation actuelle d’épidémie et si vos fonctions ne peuvent pas être facilement effectuées à distance.

Votre rémunération complète (traitement de base et primes) continue d’être maintenue pendant toute cette période où vous êtes placé·e autorisation spéciale d’absence, quel que soit votre statut.

L’autorisation spéciale d’absence pour raison de santé est d’actualité jusqu’au 10 juillet, date de la fin de l’état d’urgence sanitaire. 

Pour des informations plus détaillées, voir la FAQ du CASVP du 16/06/2020 ci-dessous.

➤  FAQ CASVP du 16 juin 2020

➤ Voir la note du ministère en date du 12 mai 2020

➤ Voir aussi, congés imposés - Comment le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris a forcé la main aux agents ?

➤ Vademecum Ville au 4/05/2020, non actualisé concernant le décret du 5/05/2020

★ Télétravail - Demande de réunion d'un comité technique extraordinaire - La CGT saisit Dominique Versini ★

Madame l’adjointe à la maire, présidente du comité technique du CASVP,


Le 9 mai 2020, la CGT a relancé la direction générale du CASVP pour l’ouverture d’une négociation concernant le télétravail.

(https://cgt-casvp.blogspot.com/2020/05/teletravail-le-decret-2016-151-du-11.html).

Hier au CHSCT (29/05/2020), la question avait de nouveau été portée à l’ordre du jour par la CGT et par plusieurs organisations syndicales.

Mme Benoit directrice générale adjointe retarde sans cesse l’ouverture d’une négociation (« nous ne sommes pas prêts »).

Pendant ce temps des collègues souffrent du manque d’organisation du télétravail.

Des pressions sont exercées à tous les niveaux de la hiérarchie qui voudrait que les agents rattrapent 2 mois de retard en 15 jours avec une organisation et du matériel bricolé ou inexistant.

Quant à l’égalité de traitement devant le télétravail, elle est disparate et injuste selon les établissements puisque certains doivent venir au travail 5 jours / 5 et d’autres 2 jours…

🚩 La CGT demande donc la tenue d’un comité technique extraordinaire sur le télétravail au CASVP (régulier et occasionnel) afin que celui soit cadré et non laissé au bon vouloir des directions locales et de leurs chefs de service :

Le comité technique du télétravail devra porter notamment sur :

  • Organisation du travail et conditions d'exercice professionnel
  • Charge et temps de travail, santé au travail
  • Droit à la déconnexion et équilibre vie professionnelle / vie privée
  • Respect de la vie privée au travail
  • Droits individuels et collectifs, droit syndical
  • Prise en charge par l’employeur du matériel et de son entretien, les restrictions apportées à l’usage des outils informatiques, la prise en charge de l’installation.
  • Utiliser le télétravail pour améliorer les conditions de vie et de travail...
Recevez, madame nos salutations.

Rappel du règlement intérieur du comité technique (article 13)
  • Le comité se réunit à la demande de la moitié des représentants du personnel.
  • Dans cette hypothèse, le comité se réunit dans le délai d’un mois à compter de la date de la saisine.

jeudi 28 mai 2020

📢 Déclaration de la CGT au CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris du 28 mai 2020

Madame la directrice générale adjointe,

🎯 Depuis le 1er avril, la CGT a saisi la directrice du CASVP et la maire de Paris pour une reconnaissance du Covid19 en maladie professionnelle ou en accident de service pour tous les salariés touchés par le virus qui ont dû sortir de chez eux pour aller travailler. 

A ce jour, il n’y a pas de réponse, pas d’engagement.

Une journée de recueillement le 4 juin 2020, en hommage aux agents, aux volontaires, aux résidents et aux usagers, c'est bien, mais l’attente des agents est ailleurs.

Vous devriez madame vous battre pour ceux qui ont été touchés par la maladie afin que l’accident de service ou la maladie professionnelle soit reconnue, pas un mot sur ce point.

🚩 Faut-il rappeler deux décès au CASVP, des collègues encore en réanimation, d’autres hospitalisés, d’autres sortis de l’hôpital avec des séquelles importantes qui vont nécessiter des soins couteux… D’autres ont contaminé gravement leurs proches en ramenant le Covid du CASVP à leur domicile…

Pas un mot pour que les 45€ soient versés aux agents en arrêt maladie pour contamination au travail…

Par contre, tel le Père Noël, le sous-directeur en charge des Ehpad a engagé la tournée des établissements afin d'annoncer le versement de la prime "Véran" de 1500€ aux agents et tenter de désamorcer le mécontentement lié à l’insuffisance de protections.

Si cette prime de 1500€ est la bienvenue, elle n'est pas la solution et ne va rien vous coûter puisque le financement est assuré par la sécurité sociale.

Quand ça sort d'une autre poche que la sienne, c'est toujours plus facile de donner.

Par contre, quand il s'agit d’annoncer une mesure pérenne comme le versement de la NBI aux agents des Ehpad (46 € par mois !). Autrement dit une misère... C'est une autre paire de manches...

Faut-il rappeler qu'hier quand il s'agissait de transposer les "mesures Buzyn" aux aides-soignants et aux infirmiers, il n'y avait plus d'abonné au numéro demandé.

Pendant ce temps, les Ehpad du CASVP tournent aussi avec des agents sociaux contractuels faisant fonction d'aide-soignant.

Corvéables à merci, ne bénéficiant pas de l’accord ARTT auquel ils devraient prétendre et payés au lance-pierre (1532€ brut par mois).

C'est la réalité et les faits sont cruels... 
  • Alors la NBI en EHPAD c'est pour quand ?
  • Le chèque emploi service pour la garde des enfants de 3 à 7 ans, c'est pour quand ?
  • L’application de l’accord ARTT aux contractuels c'est pour quand ?
  • La réévaluation de leur traitement c’est pour quand ?
  • L'application des mesures "Buzyn" au CASVP c'est pour quand ?
Les soignants des Ehpad veulent des augmentations de salaire et des embauches.

Au Ségur de la santé qui vient de s'ouvrir le 25 mai, la CGT a réclamé 400€ par mois d'augmentation pour tous les métiers des hôpitaux et des Ehpad.

Dans le même temps, le CASVP n'ouvre aucune négociation pour le personnel de ses établissements.

Madame la directrice générale adjointe, la crise que nous vivons ne semble pas vous avoir bousculé plus que ça alors que nous avons subi un véritable cataclysme au sein des services, on continue comme avant.

Si le 4 juin, le CASVP nous dit merci, ça ne lui coûte pas cher.

Pour la CGT nos revendications vont devoir s’inscrire dans la mobilisation.

Pour déclarer le Covid 19 en accident de service, suivre ce lien...

➤ Korian, grâce à une énorme mobilisation sur 80 établissements, la direction a fini par cédé.

mardi 26 mai 2020

★ Prime de mobilisation de 35€ + majoration de 10€ ★

A la demande de la CGT et afin de compenser la fermeture des restaurants de l’ASPP, la prime de mobilisation de 35€ a été revalorisée de 10€ pour chaque journée de travail effectuée sur site.

Cette revalorisation prend effet rétroactivement le 16 mars et s’arrête à compter du 11 mai 2020.

Elle sera versée sur la paie de juin 2020.

lundi 25 mai 2020

★ « Ségur* de la santé » - Attention à la remise en cause des 35 heures !

 
► Hôpitaux
► Ehpad
► Aide à domicile

Ces 3 acteurs indispensables et indissociables sont en 1ère ligne face au Covid 19. Pour la CGT, ils ne doivent pas être traités séparément. 




La perte d’autonomie nous concerne tous !

Elle ne doit pas nous conduire à la dépendance (de nos enfants, de notre famille…). Actuellement, il existe 4 branches dans la sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail et maladies professionnelles).

Il est venu le temps de créer « la 5ème branche » de la sécurité sociale en définissant un droit universel de compensation à la perte d’autonomie pour tous les âges financé par la solidarité nationale avec une égalité de traitement sur tout le territoire.

Les aides à domicile à la traîne !

A l’hôpital, en Ehpad et dans le secteur du maintien à domicile, il y a une attente forte des personnels, sur les effectifs, les rémunérations, la revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, le renforcement des moyens financiers pour les établissements, la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale…

Les aides à domicile doivent être concernées, elles attendent toujours les 1500€ promis par le ministre Véran. La CGT attend l’ouverture d’une négociation sur ce point avec la direction du CASVP.

Les aides à domicile s’exposent au même titre que les personnels des Ehpad et ça va continuer puisque des malades vont sortir de l’hôpital. Ils auront toujours besoin des aides à domicile.

Un Ségur* ou un Diderot de l’action sociale au CASVP ?

Comment le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris pourrait-il faire l’impasse d’un bilan de la crise et de la manière dont il l’a traitée (Ehpad, aide à domicile, sections, PSA, services sociaux…) sans y associer les agents et les organisations syndicales ?

Ci-dessous la déclaration intégrale d’Olivier Véran, le 20 mai 2020

*Ségur : Du nom de l’avenue où se trouve le ministère des solidarités et de la santé


Conseil des ministres du 20 mai 2020.
Le "Ségur de la santé"
Prononcé le 20 mai 2020
Publié le 20 mai 2020 à 16h43

Intervenant(s) :
Olivier Véran - Ministre des solidarités et de la santé

Texte intégral

Le ministre des solidarités et de la santé a présenté une communication relative au "Ségur de la santé".

Le 25 mars 2020, le Président de la République a pris un engagement auprès de toutes les femmes et les hommes mobilisés dans la crise du covid-19 : "à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit".

En appelant de ses vœux la tenue d’un "Ségur de la santé", le chef de l’Etat a détaillé les quatre "piliers" sur lesquels devra reposer le futur plan :

➤ Revalorisation des carrières et développements des compétences et des parcours professionnels à l’hôpital et dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ;

➤ Plan d’investissement et réforme des modèles de financement ;

➤ Mise en place d’un système plus souple, plus simple, plus en proximité, en revalorisant le collectif, le sens de l’équipe et l’initiative des professionnels ;

➤ Mise en place d’une organisation du système de santé fondée sur le territoire et intégrant hôpital, médecine de ville et médico-social.

Le lancement du "Ségur de la santé" interviendra le lundi 25 mai. Les concertations nationales s’engageront ainsi sur l’ensemble des thématiques avec les acteurs concernés, et en particulier sur la revalorisation des parcours professionnels.

Début juin, une consultation dans les territoires sera également lancée pour tirer pleinement et collectivement les leçons de la crise, notamment sur ce qui a bien fonctionné pendant cette période extraordinaire, à travers :

➤  Des sessions de partage d’expérience au sein des structures en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et les collectivités souhaitant s’engager ;

➤   Un espace d’expression en ligne à destination de tous les professionnels de santé, en ville, à l’hôpital ou en EHPAD.

Ce retour d’expérience abordera en particulier l’allègement des processus décisionnels (internes aux établissements ou externes, impliquant les ARS), la simplification du fonctionnement quotidien, la place du collectif dans le soin, l’adaptation des organisations à toutes les formes de crise et de risque, la cohérence territoriale du système de santé et les coopérations entre acteurs.

Les conclusions de l’ensemble des concertations menées dans le cadre du "Ségur de la santé" seront rendues d’ici mi-juillet. Le "Ségur de la santé" a ainsi vocation à développer et nourrir les quatre piliers annoncés.

1. Revalorisation des rémunérations et des carrières et développements des compétences et des parcours professionnels à l’hôpital et dans les EHPAD.

Partant d’un constat largement diffusé d’une place relative des soignants dans l’échelle globale des rémunérations parmi les plus faibles de l’organisation de coopération et de développement économiques, le "Ségur" abordera la question de la hausse des salaires et de la revalorisation des carrières à l’hôpital et dans les EHPAD.

La modernisation de la politique de gestion des personnels et des compétences à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux fait l’objet de fortes attentes de la part des professionnels de santé.

Plusieurs axes de réflexion pourront être explorés :

➤  Développement des exercices mixtes ;

➤   Modernisation de la gestion de carrière et des compétences ;

➤   Développement des pratiques avancées et des coopérations entre professionnels ;

➤  Assouplissement de la gestion du temps de travail pour ceux qui le souhaitent ;

➤  Promotion de la qualité de vie et de la santé au travail ;

➤  Promotion du dialogue à l’hôpital.

2. Plan d’investissement et réformes des modèles de financement.

Des mesures pour relancer l’investissement dans les établissements ont été engagés fin 2019 dans le cadre du plan Investir pour l’hôpital, avec notamment une enveloppe de 150 millions d’euros annuels allouée pour l’investissement du quotidien, et la perspective d’une reprise d’un tiers de la dette hospitalière, soit 10 milliards d’euros. À la suite de la crise, il apparaît que la politique d’investissement doit être repensée et renforcée.

Le "Ségur" s’attachera à en identifier les nouveaux principes directeurs :

➤  Investissement au service de la réponse aux besoins de la population, sur une base territoriale afin de favoriser l’émergence de vraies logiques territoriales de prise en charge des patients ;

➤   Révision de la doctrine capacitaire pour prendre soin de tous les patients qui en ont besoin dans les bonnes conditions ;

➤   Inscription des investissements dans une logique de développement durable ;

➤  Préparation des établissements à toutes formes de risque et de crise dans une optique de résilience.

S’agissant des modes de financement, la réforme de la tarification à l’activité sera accélérée. D’une façon générale, les nouveaux modes de rémunération, plus tournées vers la qualité de prise en charge, dans tous les secteurs (court séjour, psychiatrie, soins de suite, médecine de ville), devront être plus rapidement déployés. Il s’agira également de donner une plus large place à la prévention dans les modes de financement.

3. Mise en place d’un système plus souple, plus simple, plus en proximité, en revalorisant le collectif et le sens de l’équipe et l’initiative des professionnels.

Cette crise a aussi accéléré la prise de conscience du poids des contraintes normatives pesant sur l’ensemble des professionnels de santé qui les éloignent de leur Coeur de métier : le soin.

Pendant cette période, la levée de bon nombre de règles est apparue comme un facteur essentiel de l’efficacité collective. Cette expérience doit donc permettre de questionner, alléger, simplifier, assouplir les organisations dans la durée.

Un "choc de simplification" doit permettre de redonner aux professionnels les capacités d’innover pour mieux prendre en charge leurs patients. Le développement massif des usages de la télémédecine est par exemple l’un des acquis qu’il faudra pérenniser.
Cette simplification devra également concerner le fonctionnement interne des établissements de santé et des groupements hospitaliers de territoire.

Il s’agira de conserver cet élan et de redonner globalement du pouvoir aux hôpitaux, c’est-à-dire une beaucoup plus grande autonomie et souplesse dans leur organisation, mais aussi de repenser les équipes et les services de soins comme unités de fonctionnement clefs de chaque établissement.

Enfin le développement du numérique en santé devra lui aussi être accéléré avec notamment l’espace numérique personnel, et les outils visant à simplifier l’exercice des professionnels.

4. Mise en place d’une organisation du système de santé fondée sur le territoire et intégrant hôpital, médecine de ville et médico-social.

La période de crise a montré qu’il était possible de mobiliser l’ensemble des acteurs du soin, en ville, à l’hôpital et dans le secteur médico-social au service de la qualité de la prise en charge des patients et pour garantir le meilleur accès aux soins.

Les organisations territoriales, initiées par le plan "Ma Santé 2022", avec les maisons de santé, les communautés professionnelles de territoire de santé, les hôpitaux de proximité, le service d’accès aux soins, les plans territoriaux de santé mentale et la prise en charge coordonnée des malades chroniques devront être accélérées et renforcées.

La question de l’accompagnement des médecins de ville dans un métier qui évolue et va évoluer dans une situation post-covid sera intégrée dans ce chantier.

★ Entretiens professionnels 2020 - Le virus de l'évaluation !



Dans un contexte anxiogène pour tous et des disparités de fonctionnement selon les services (travail contraint pour certains, télétravail pour d’autres, ASA garde d’enfants et confinement obligé pour la plupart), il est extrêmement scabreux de lancer une procédure qui va forcément stigmatiser les agents en 3ème ligne qui ont dû rester chez eux contre leur gré et qui sont déjà assimilés en coulisse par certains cadres à des « planqués ».

La CGT ne souhaite pas entrer dans ce schéma.

La CGT demande que les entretiens professionnels 2020 n’aient pas lieu pour les raisons que tout un chacun connaît et qu’en matière d’entretiens professionnels elle soit une année blanche.

En ce qui concerne les vœux de mobilité et de formation de l’agent, la CGT demande un imprimé dédié et une date butoir pour la réponse de l’administration aux desideratas exprimés.

Avant « d’évaluer » les agents, il aurait peut-être été pertinent de faire le bilan de la gestion de la crise sanitaire par les directions et les services et son impact sur les conditions de travail et de vie des agents.

D’autres sujets bien plus importants interpellent les agents :

- L’engagement de la ville de reconnaître en accident de service ou en maladie professionnelle les agents atteint par le Covid qui ont dû sortir de chez eux pour aller travailler ;
- La mise en place des mesures « Buzyn » pour les soignants ;
- La possibilité pour les agents d’annuler les congés posés durant la période de confinement imposée ;
- La certitude de pouvoir partir en vacances en juillet ou en août (31 jours) si le gouvernement autorise la libre circulation en France.
- La poursuite du paiement de l’indemnité de 35€ par jour pour les agents mobilisés sur site jusqu’à la fin de la crise sanitaire.
- Le cadrage du télétravail…


L’entretien professionnel tel que la direction du CASVP l’envisage va avoir pour effet de renforcer la concurrence entre les agents, leur isolement et par ce biais va affaiblir et déstabiliser les collectifs de travail qui ont permis aux services de fonctionner durant cette période si particulière.

★ Les CASVP d’arrondissement sont bitcoin débordés ! ★

Dans un contexte d’après bitcoin  crise, les agents des CASVP d’arrondissement sont débordés. La reprise s’avère ardue puisqu’ils doivent re...