Le 16 juin 2020, le secteur de la santĂ© sera mobilisĂ© dans le cadre d’une grande journĂ©e unitaire d’action nationale d’initiatives et de grève.
Cette mobilisation s’inscrit dans la continuitĂ© de la crise sanitaire qui a gravement impactĂ© les personnels de santĂ© qui, dans des conditions de travail dantesques, ont pris tous les risques, y compris vitaux, pour faire face courageusement Ă la pandĂ©mie du Covid 19.
Cette crise a Ă©galement mis Ă jour les graves insuffisances du système hospitalier tout entier soumis depuis des annĂ©es Ă une politique libĂ©rale de restrictions budgĂ©taires et de rentabilitĂ© Ă tout va, ce que dĂ©noncent inlassablement les personnels de santĂ© mobilisĂ©s jamais entendus jusqu’Ă ce jour par les gouvernements successifs de ces dernières annĂ©es.
Depuis le 25 mai dernier, le PrĂ©sident de la RĂ©publique et son Gouvernement ont dĂ©cidĂ© de mettre en place une grande concertation, un “Grenelle”, avec les professionnels de santĂ© et les syndicats : le « SĂ©gur de la SantĂ© » qui devrait se poursuivre jusqu’Ă mi-juillet pour, selon Macron : “Mettre en place un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières pour l’HĂ´pital et les EHPAD”.
Le secteur social et mĂ©dico-social, après avoir Ă©tĂ© “l’oubliĂ© et l’invisible” de la crise sanitaire, a fini par intĂ©grer le « SĂ©gur de la SantĂ© » en prĂ©sence des syndicats de salariĂ©s.
Cette crise sanitaire, n’a fait que mettre en exergue les graves difficultĂ©s que rencontrent depuis trop longtemps les salariĂ©s du social et du mĂ©dico-social, un secteur sinistrĂ© car soumis lui aussi annĂ©e après annĂ©e aux politiques de restriction budgĂ©taire drastique.
Moins mĂ©diatisĂ© que le secteur hospitalier, celui-ci a Ă©tĂ© lui aussi en première ligne pour soutenir les populations les plus dĂ©munies, les plus prĂ©caires, le monde de la rue, les rĂ©fugiĂ©s…
Les salariĂ©s ont assurĂ© la continuitĂ© d’accueil dans la protection de l’enfance et dans le secteur du handicap quand les Ă©tablissements ne pouvaient fermer.
Presque toujours, les salariés ont dû mettre en œuvre ce travail social et de soins, souvent sans matériel de protection suffisant par manque de prévention et par pénurie coupable.
Dans la plupart des établissements sociaux, les personnels ont répondu avec la plus grande conscience professionnelle et ont été contraints de faire face à la réorganisation des horaires et à une surcharge importante : travaux en 12 heures journalières, dépassements horaire hebdomadaire, annulation de congés, remises en cause des repos quotidien et hebdomadaire, etc.
Ainsi, on ne peut que constater que le Gouvernement a choisi la dĂ©règlementation de l’organisation du travail jusqu’au 31 dĂ©cembre 2020. Il se moque des risques graves pour la santĂ© des salariĂ©.e.s et des risques psychosociaux que cette crise sanitaire fait peser sur chacun.e (angoisse et stress liĂ©s au manque de protection sanitaire, fatigue professionnelle accrue...).
Préavis de grève sur la journée du 16 juin 2020 au CASVP
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